Maha Mustapha Akil : Directrice du Département de l'information au Secrétariat général de l'Organisation pour la coopération islamique (OCI) L'Organisation pour la coopération islamique (OCI) contribue à la réalisation d'importants projets en Afrique. Pour Maha Mustapha Akil, directrice du Département de l'information au secrétariat général de l'OCI, ce rythme des investissements va s'accroître. Les ECO: Le Maroc vient d'accueillir le Forum sur les médias africains (17 au 19 décembre), organisé en partenariat avec l'OCI. En quoi ce genre d'événements peut-il être utile à la dynamisation des échanges OCI-Afrique? Maha Mustapha Akil : Nous remercions le Royaume du Maroc pour avoir accueilli cette rencontre que nous considérons comme importante. Nous espérons que ce forum sur les médias africains va constituer un déclic pour braquer les projecteurs sur le continent africain, notamment en ce qui concerne les opportunités d'investissement dans les pays de la région. Nous espérons également que c'est une occasion qui aura permis de mieux connaître le continent dans ses diverses facettes, surtout économiques, culturelles et en termes de formation. Nous pensons qu'il y a lieu de multiplier ce genre de rencontres et nous espérons que nous aurons l'occasion de la tenir annuellement, car l'Afrique a besoin que l'on transmette son côté positif plutôt que de s'attarder sur les éléments négatifs, qui sont les plus répandus par les médias traditionnels. Comment l'OCI contribue-t-elle au développement de l'Afrique? L'Organisation de la coopération islamique développe une multitude de projets et de programmes en Afrique à travers ses différents organes. Ces projets concernent les opportunités d'investissements, que nous menons via nos banques, ainsi que des projets de construction d'infrastructures. À ce propos, je soulignerai que l'OCI a contribué au financement d'importants chantiers d'infrastructures en Afrique. Dans l'éducation et la formation aussi, les organes membres de l'OCI sont très actifs. Nous avons ouvert deux universités islamiques en Afrique: l'une au Niger et l'autre en Ouganda. Ces investissements vont-ils s'accroître? Notre ambition est d'augmenter le rythme de réalisation de projets sur le continent car l'Afrique dispose d'un potentiel immense. L'Afrique est riche en ressources humaines et naturelles. Il est important que les investissements en Afrique profitent d'abord au continent. Les populations africaines doivent tirer bénéfice de leurs ressources ainsi que des investissements réalisés dans leurs pays. L'OCI entend se focaliser sur ces aspects-là. Quel message adressez-vous aux investisseurs arabes afin qu'ils s'intéressent à l'Afrique? Nous invitons les pays arabes, surtout les investisseurs, à s'intéresser davantage à l'Afrique. Au lieu de regarder seulement vers l'Occident, il serait important pour eux de se rapprocher aussi de l'Afrique. Le continent africain est plus proche de nous historiquement et culturellement parlant. Nous avons de nombreuses similitudes. Aujourd'hui, avec l'essor économique de l'Afrique, des opportunités d'investissements intéressantes apparaissent. L'Afrique est prête pour recevoir les investissements des pays arabes.