Les autorités de la province de Huelva et l'association agricole ASAJA ont initié la procédure de recrutement de plus de 2.000 saisonnières marocaines qui se déplaceront dans cette région pour la collecte de la fraise, à partir de février. À partir de février, 1.647 journalières marocaines traverseront le Détroit pour aller cueillir des fraises dans les exploitations agricoles de la région de Huelva (Sud Espagne). Les termes de cet accord ont été conclus entre les représentants des producteurs, au consulat d'Espagne à Tanger, où une réunion s'est tenue il y a quelques jours autour de ce sujet. La rencontre à laquelle ont assisté des représentants de l'Agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) était consacrée à la gestion de la procédure administrative afin que ces ouvrières puissent regagner leur lieu de travail au démarrage de la campagne de collecte, début février. Outre cette première phase de recrutement, il est prévu aussi qu'à partir de mars, un autre contingent composé de 534 saisonnières marocaines se joignent à leur concitoyennes dans les champs de fraisiers. Cette année encore, les autorités de la province de Huelva ont donné la priorité à la main-d'œuvre locale durant la phase de plantation, laquelle a démarré en septembre. L'Association agricole des jeune producteurs (ASAJA) a entamé la procédure de recrutement un mois avant, afin de s'assurer que les recrutées vont obtenir les visas à temps. Les producteurs de cette région andalouse, réputée pour ses exploitations de fraisiers et autres variétés de fruits rouges, veulent s'assurer que l'arrivée de la main-d'œuvre marocaine coïncidera avec les premières cueillettes. Or, encore une fois, les contrats dénommés à l'origine, réalisés au Maroc avec obligation de retour une fois la campagne achevée, ne représenteront que 0,01% du total des recrutements effectués durant cette campagne de la fraise 2015-2016, alors que le secteur emploie environ 100.000 personnes. Les pouvoirs publics et le puissant syndicat agricole ont conclu un accord où seule la main-d'œuvre locale sera recrutée dès le démarrage de la campagne. Certes, même les migrants réguliers issus de la région peuvent postuler à ces offres, mais ces contrats représentent une bouffée d'oxygène pour ces femmes, la majorité étant des «cheffes» de familles. Durant la campagne précédente, environ 273 exploitations de fraises ont reçu 2.100 saisonnières marocaines.