Cette alliance a pour but de permettre une meilleure résilience des villes et des infrastructures au climat./DR Des initiatives commencent à voir le jour à la COP 21 de Paris. Jeudi, une Alliance mondiale pour le bâtiment et la construction a été créé par 19 pays, dont le Maroc. Elle a pour principal objectif de réduire les émissions des gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050. Outre le Maroc, l'Autriche, le Brésil, le Cameroun, le Canada, la Finlande, la France, l'Allemagne, l'Indonésie, le Japon, le Mexique, la Norvège, le Sénégal, Singapour, la Suède, la Tunisie, l'Ukraine, les Emirats arabes unis et les Etats unis forment cette alliance créée avec 60 organisations internationales. Cette initiative, lancée en présence du ministre marocain de l'Habitat et de la politique de la ville Nabil Benabdallah, permettra une meilleure résilience des villes et des infrastructures au climat. 70% de citadins Benabdellah a souligné à l'occasion l'impact du secteur de l'habitat et de la construction sur l'environnement et la consommation énergétique. Dans ce sens, il a rappelé que 70% de la population mondiale habite dans les villes, d'où une consommation effrénée des terres et une extension extrêmement forte des tissus urbains. Cette alliance a pour but d'inciter l'ensemble des intervenants dans le secteur à agir pour développer la durabilité des modes de construction et partager les bonnes expériences et pratiques en matière d'urbanisme à faible impact sur l'environnement, a-t-il noté. Le Maroc a, dans ce sens, lancé un certain nombre d'expériences et adopté des réglementations pour faire en sorte que le secteur de la construction, qui représente 32% de la demande énergétique au Maroc, puisse être profondément imprégné de cette recherche de durabilité, a aussi précisé Benabdellah. A ce titre, on peut citer le programme national pour l'efficacité énergétique. 30% des émissions du CO2 L'Alliance mondiale pour le bâtiment et la construction s'engage à réduire la demande sur l'énergie, verdir la chaîne de valeur des constructions, intégrer les énergies renouvelables dans les éco-quartiers et à mobiliser les institutions de financements. Le secteur de l'habitat et de la construction s'accapare 30% des émissions du CO2 au niveau mondial, mais il a la possibilité d'éviter 3,2 gigatonnes (GtCO2) d'ici 2050, à travers l'intégration des politiques de développement durable et des technologies de pointe disponibles, ont indiqué les experts. Le secteur immobilier représente environ 50% de la richesse mondiale et pour créer cette transformation en faveur de l'environnement, il faut mobiliser un investissement additionnel de 220 milliards de dollars d'ici 2020. Actuellement, 91 pays ont inclus des engagements, des programmes nationaux, des projets et des plans relatifs à l'habitat dans leurs contributions nationales sur les changements climatiques (Intended Nationally Determined Contributions -INDC).