Le groupe français de restauration collective a annoncé la suppression de 1.200 à 1.500 postes à l'international, à cause d'un contexte économique mondial non favorable. Le Maroc est-il concerné? Sodexo, le spécialiste des services aux entreprises et en restauration devrait supprimer entre 1.200 et 1.500 postes dans le monde sur 18 mois. C'est ce qu'a annoncé le top management de l'entreprise française, lors de la conférence de présentation des résultats. En outre, il a tenu à préciser que la restructuration vise à réaliser des économies de 200 millions d'euros sur deux ans. La crise et le contexte économique mondial «très volatil» auraient poussé Sodexo à réduire ses effectifs. Implanté dans 80 pays, l'entreprise française, qui emploie 420.000 personnes dans le monde, s'est déjà retirée du marché grec. Les causes sont évidentes. Mais qu'en est-il du Maroc? Dans notre pays, l'entreprise emploie quelque 1.000 collaborateurs. Selon des sources syndicales, Sodexo Maroc «serait en crise». Néanmoins, chez Sodexo Maroc, on ne parle pas encore de suppression de postes en interne. «Il n'y a rien d'officiel pour l'instant. Mais s'il y a réduction de postes, cela devrait être connu vers la fin de l'année», clame-t-on de source interne. «Mais, à mon avis, si seulement 1.200 à 1.500 postes sont touchés dans le monde, le Maroc a de grandes chances d'être épargné», renchérit la même source. Il faut savoir que Sodexo Maroc a une place de choix dans le secteur. Elle peut se vanter d'avoir des clients prestigieux dans la restauration collective tels Attijariwafa bank, Société Générale, Somaca et l'université Al Akhawayn, entre autres. Mais l'un des derniers grands marchés qu'a obtenu l'entreprise née à Marseille, n'est autre que la restauration des 800 salariés du nouveau siège de Maroc Télécom à Rabat, en 2013. C'était la fierté de l'ex-DG Jamal Hadouch, remplacé en 2015, par Mouna Fassi Daoudi. Aujourd'hui, il faut trouver de nouvelles niches mais aussi de nouveaux marchés. C'est la mission de la nouvelle DG. En tout cas, Sodexo a plusieurs cordes à son arc. En plus de la restauration collective, elle propose la maintenance multitechnique mais aussi le nettoyage et le gardiennage, des domaines hautement compétitifs.