Moncef Belkhayat et Fouad Douiri ont débattu sereinement, mercredi, à Casablanca./Karim Mdouari Réunis autour d'une table ronde organisée par Les Eco, Moncef Belkhayat, du RNI, et Fouad Douri ,du PI, tous deux candidats aux élections régionales, ont fait part de leurs ambitions pour la région de Casablanca-Settat. Les deux se rejoignent notamment concernant l'objectif de faire de Casablanca un hub touristique. «Quelle gouvernance communale et régionale?»: tel était le thème qu'ont débattu, sereinement, Moncef Benkhayat du Rassemblement national des indépendants (RNI) et Fouad Douiri du Parti de l'Istiqlal, mercredi. Les deux hommes sont en pleine campagne en vue des élections régionales. Ils n'ont donc pas manqué de faire part de leurs ambitions pour la région Casablanca-Settat. Belkhayat et Douiri ont été d'emblée d'accord sur la nécessité d'avoir des compétences, outre celles des politiques, pour mener à bien le chantier de la régionalisation. «L'élément humain sera déterminant dans la réussite de la régionalisation. Il faudra, en plus des politiques, recruter ou nommer de véritables managers», selon Moncef Belkhayat. À dessein, Fouad Douiri a fait savoir: «Je souhaite développer le partenariat public-privé dans le cadre de la formation des compétences, qui seront cruciales dans le développement de la région». Le candidat de l'Istiqlal veut aussi faire de Casablanca «un hub de tourisme d'affaires». Un objectif qu'il partage avec le candidat du RNI, qui veut également faire de la région «le premier hub économique d'Afrique du Nord et le deuxième hub touristique du royaume». Ainsi, Belkhayat juge qu'il est nécessaire que Casablanca ait un «quartier d'affaires avec des constructions en hauteur et des parkings». En outre, il veut construire 25 hôtels sur l'axe Mohammedia-Azzemour. Un réseau de transport express Toujours sur le volet économique, Fouad Douiri ambitionne «la construction d'un réseau de transport express régional, avec notamment deux périphériques autour de Casablanca». Quant à la gouvernance, Douiri compte l'axer sur la concertation car, de l'avis du candidat de l'Istiqlal, «il est indispensable de consulter la société civile sur les chantiers phares de ma région». Moncef Belkhayat, lui, veut une «gouvernance digitale» pour une région connectée, autrement dit, une région avec des services publics dématérialisés. JO 2028: Belkhayat insiste Mieux encore, Belkhayat promet de «porter la candidature de Casablanca pour les Jeux Olympiques de 2028». Il évoque même un budget de 38 MMDH, dans cette optique. Mardi prochain, il devrait dévoiler les détails de cet ambitieux projet, nous a-t-il promis. Une promesse qui semble démesurée à l'échelle des élections régionales, qui a fait dire à Fouad Douiri que «si on veut changer la manière de faire de la politique, il faudra désormais tirer le bilan des promesses». Et Belkhayat de rebondir: «Je ne promets pas les JO, c'est à un projet fédérateur que je veux préparer Casablanca». Au niveau du civisme et de la sécurité, Belkhayat a promis une police administrative qui va «inculquer des valeurs aux jeunes», trop indisciplinés dans les rues à l'en croire, tandis que Fouad Douiri veut mettre en place une police de quartier, avec des patrouilles 24h/24. De même, l'ancien ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Douiri, a évoqué le projet des «autoroutes de l'eau afin d'alimenter les régions qui vont en manquer à partir des régions qui en ont suffisamment». À l'en croire, dans une décennie, Casablanca sera obligée de recourir au dessalement d'eau de mer pour satisfaire ses besoins en eau. Quant à Belkhayat, il compte créer des centres parascolaires pour les enfants de 3 à 7 ans. À la fin du débat, les candidats ont tous deux fait mention de la sérénité dans laquelle ce dernier s'est déroulé. À leurs yeux, c'est ainsi que devrait se tenir le débat politique au Maroc. Les électeurs apprécieront! https://twitter.com/LesEco_ma/status/