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Le jazz au swing oriental
Publié dans Les ECO le 12 - 04 - 2013


M'Oudswing : Groupe de musique
Via un passage remarqué lors de la dernière édition du Jazzablanca, le groupe de jazz oriental M'Oudswing s ́est fixé comme objectif de faire coexister en harmonie parfaite la musique arabe et le jazz, tout en gardant leurs origines musicales respectives à l'instar de tous les groupes qui mélangent plusieurs sonorités. Sans prétention et en toute discrétion, M'Oudswing n'est pas passé inaperçu la veille de la clôture du festival de jazz de la ville blanche.
Le «M» de Maroc pour ne pas oublier d'où il vient, le «Oud» puisqu'il s'agit de son instrument fétiche, le swing puisque c'est de cela qu'il s'agit, et un «Mood» en jeu de mot qui fait référence au changement d'humeur entre l'extrême oriental et l'extrême jazz, telle est la définition de «M'Oudswing». Le groupe est né de la rencontre entre Karim Kadiri, amoureux et joueur de luth et du claviériste et producteur Barry Sames, co-fondateur de M'Oudswing, qui a mené sa musique un peu partout dans le monde de l'Europe à l'Asie et des Caraïbes à l'Amérique du sud, où il a joué avec des groupes très variés de gospel, latino, funk et blues. «Quand j'ai rencontré Barry, nous avons beaucoup travaillé chez lui, souvent sous tensions car nos idées n'étaient pas les mêmes. Nous avons commencé à travailler ensemble sur des thèmes et non des rythmes, ce sont des choses boiteuses entre le jazz et la musique arabe», explique Karim Kadiri, dont le souhait est de familiariser le public du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord à la magie du jazz, et vice versa en intégrant le son de l'Oud aux oreilles des occidentaux, créant un «nouveau genre de public et d'auditeurs». «L'idée est née du fait que je suis un humain des années 2000 exposé à beaucoup de cultures. J'écoute de tout et quand j'écris, je ne sais plus d'où ça vient, je ne me dis plus d'où cela provient. J'entends des choses dans ma tête qui sont sûrement un mix de tout ce que je vis, tout ce que j'écoute», continue le leader du groupe marocain, qui a vécu plus de 20 ans à Philadelphie et qui est installé depuis quelques années à Casablanca pour faire vivre sa musique marocaine dans son pays d'origine.
À l'aide de ses compatriotes et amis de longue date, à savoir le saxophoniste chilien Anibal Rojas, très à l'aise avec son EWI (saxo électrique), sa flûte classique, sa flûte de pan des Andes et sa quena, le percussionniste libanais Jœ Tayoun, qui a commencé à jouer à l'âge de 8 ans dans le restaurant familial, le bassiste de jazz, Hamza Souissi dont la réputation à Rabat n'est plus à faire et le batteur Najib, qui a commencé à jouer à l'âge de cinq dans l'église de son grand-père à Détroit dans l'état du Michigan, il a su capter l'attention du public américain, européen et marocain ce mercredi soir au Jazzablanca. C'est une suite logique pour l'artiste qui est né entre les deux influences, le jazz et la musique arabe : «Je viens du jazz et de la musique orientale. J'ai découvert ma passion pour la musique à 18 ans donc très tard mais j'ai grandi avec les grands noms arabes comme Oum Kalthoum, Abdelouhab et Abdelhalim Hafid et mon amour pour l'instrument, le Oud, qui est né de la proximité de ma famille avec l'artiste Mohamed Bidaoui. On avait beaucoup d'enregistrements de lui à la maison et je l'ai toujours considéré comme un des plus grands luthistes de tous les temps».«Le jazz, je l'ai découvert grâce au cinéma tout d'abord avant de tomber sous le charme d'Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan. J'ai ensuite commencé à fouiner, à chercher des groupes, des musiciens, qui m'ont mené à découvrir d'autres groupes et d'autres musiciens jusqu'à ce que ma culture musicale dans le jazz s'élargisse», enchaîne l'artiste qui découvre avec bonheur la fusion avec Miles Davis.
D'aventure en aventure, l'artiste sans prétention aucune mélange deux genres qui ne ressemblent pas. «Le jazz et la musique orientale ne se ressemblent pas du tout. On prend la base d'un morceau, on prend un élan pour aller ailleurs. Le jazz est un thème écrit sur lequel on fait des solos, de mêmes thèmes interprétés de façon différente à chaque fois. L'idée c'est d'exprimer, à travers l'être humain, le jazz et l'oriental dans la même phrase», explique le compositeur qui aime son Oud, mais qui n'écoute pas forcément de musique orientale. «Je ne compose pas de l'oriental à proprement dit, pas que cela en tout cas puisque je suis plus influencé par la musique occidentale. C'est comme cela qu'est né M'Oudswing, je pense, une sorte de «fusion marocaine» qui mêle oud et improvisation de jazz modal, au rythme du groove nord-africain. Ces deux mondes s'accordent majestueusement : darbouka et oud sont joués selon la tradition arabe, alors que piano, basse, instruments à vent et batterie vibrent aux sons du Jazz», confie le musicien qui a à son actif un album rock, un autre à tendance world music et prépare la sortie d'un album plus oriental.
En parallèle, il n'oublie pas la nouvelle génération de musiciens qui cherche à se faire connaître et entendre, et crée une plateforme sous forme de réseau social afin de permettre à tous les artistes du monde de se connaître, de se trouver, de partager leur art. Cette plateforme qui existe depuis trois semaines s'appelle «Karkades». C'est ainsi que M'Oudswing défend son premier CD en anglais «Shades of Brown» à travers les villes marocaines et internationales. Karim Karidi compose aussi pour de nouveaux talents arabes des musiques légères pour radio et dans le style classique, «des compositions plus sérieuses et plus profondes» afin de participer à l'émergence de la nouvelle vague d'artistes marocains, histoire de la faire «swinger».


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