Selon l'enquête établie auprès de 27 analystes par Bloomberg News, l'or devrait se raffermir au cours des prochaines semaines. Bloomberg signale par ailleurs que le cours de l'or a fondu de 23 % durant le 1er trimestre 2013. 14 des 27 analystes sondés croient que le prix de l'or se raffermira au cours des prochaines semaines! C'est ce qu'affirme en partie l'agence Bloomberg News. Le coup de sonde de Bloomberg indique également que 10 analystes estiment que le prix de l'or continuera de baisser et que 3 autres ne se prononcent pas. Pour justifier leur confiance, les experts positifs invoquent principalement l'instabilité politique au Portugal, la résurgence des craintes liées à la dette européenne et les achats massifs d'or par l'industrie de la joaillerie qui profite du récent recul des prix pour faire le plein de métal. Bloomberg signale par ailleurs que le cours de l'or a fondu de 23 % durant le 1er trimestre. De nombreux investisseurs ont liquidé leurs positions après que la Réserve fédérale américaine ait déclaré qu'elle pourrait mettre un terme à sa politique accommodante de stimulation économique. La chute des prix a fait bondir la demande en or. La Turquie, quatrième plus gros consommateur mondial de métal jaune, a augmenté ses importations à 45,5 tonnes en avril et à 43 tonnes en mai et juin. C'est du jamais vu en plus de quatre ans. Cette soif d'or a contribué à maintenir son cours, mais il pourrait s'apprécier rapidement, dit Bloomberg, si les difficultés politiques au Portugal persistent. La semaine dernière, le rendement des obligations portugaises de 10 ans a franchi la barre des 8 % suite à la démission de deux ministres du gouvernement Coelho. C'est la première fois en sept mois que ces obligations se négocient si chèrement. Par ailleurs, plusieurs experts estiment que les fluctuations du prix du pétrole pourraient créer des pressions inflationnistes à l'échelle de la planète. Ils rappellent que le brut s'est échangé la semaine dernière à plus de 100 dollars le baril, un plafond depuis septembre 2012, conséquence des troubles politiques et sociaux en Egypte. Comme rien n'indique que la situation là-bas semble sur le point de se rétablir, ces observateurs affirment que les investisseurs se procurent de l'or à titre de rempart anti-inflation. Les fonds de couverture font bande à part. Ils ne sont pas très optimistes sur les perspectives de croissance du cours de l'or, révèle l'étude de Bloomberg. Ils n'ont jamais été aussi pessimistes en six ans. Quant aux fonds négociés en Bourse qui détiennent de l'or physique, ils en ont vendu 595 tonnes depuis le début de l'année, effaçant de leurs portefeuilles des actifs évalués à 61 milliards de dollars. Gros appétits de la Chine Le métal jaune est très brièvement repassé au-dessus des 1.300 dollars mercredi 17 juillet avant de retomber vers les 1.275 dollars lors de l'intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke devant la Chambre des représentants aux Etats-Unis. Celui-ci a prudemment réaffirmé vouloir diminuer les mesures de soutien à l'économie américaine si l'embellie de cette dernière continue de se confirmer. Ce bref recul des prix de l'or n'est tout de fois pas comparable avec la brutale chute subie durant les deux dernières semaines de juin, suivant l'annonce du possible calendrier de retrait des mesures de soutien de la Fed. Pour Ben Bernanke, la chute de l'or depuis le début de l'année reflète une moindre inquiétude des investisseurs, l'or étant traditionnellement vu comme un actif refuge. Le président de la Fed a toutefois souligné que personne ne comprenait vraiment l'évolution des prix de l'or. Plusieurs éléments encourageants sur la vigueur de la demande ont permis aux cours de l'or de se redresser en fin de semaine. Les analystes de Commerzbank ont notamment pointé le ralentissement des retraits des investisseurs des ETF (fonds d'investissements adossés à des stocks physiques d'or) et la forte hausse de la demande physique en Chine.