L'accompagnement de l'innovation. Tel était le thème principal de la Global entrepreneurship week, tenue par le CJD (Centre des jeunes dirigeants) vendredi soir à Casablanca. La soirée a été l'occasion de faire le point sur la production nationale en matière de brevets, véritable levier de développement pour les pays. Un exemple de réussite Un exemple de réussite a été donné à travers le docteur Adnane Remmal, un chercheur qui a pu monter son usine de production pharmaceutique. Aujourd'hui son entreprise exporte une grande partie de ses produits aux Etats-Unis. «L'usine emploie une trentaine de personnes qui ont au minimum une licence, les salaires eux démarrent à 6 000 DH», a confié le chercheur. Le chercheur a souligné l'importance de la propriété intellectuelle car «l'innovation n'a pas de valeur sans brevet». Les intervenants se sont tous accordés à dire que le nombre de brevets déposés au Maroc n'est pas suffisant. Le pays ne produirait que 500 à 700 brevets par an, alors qu'il devrait en déposer 10 000. De son côté, Adil Kabbaj, directeur général de CDG Capital Private Equity, a rappelé que les fonds existants prennent part à deux types de projets. Les fonds d'amorçage s'associent aux projets dont le « ticket d'entrée » se situe entre 0,5 et 5 millions de DH, alors que les fonds de développement collaborent sur des projets, dont le ticket minimum est de 15 millions de DH. Adil Kabbaj a émis le souhait de « voir des industriels parrainer les innovations et combler ce vide », en accompagnant les entreprises qui le souhaitent dans leurs projets de développement. L'ensemble des intervenants ont saisi l'occasion pour lancer un appel aux patrons afin qu'ils participent aussi au domaine de l'innovation.