Un point sur le marché de l'emploi s'impose pour dresser un tableau récapitulatif des recrutements relevés en 2013 et des tendances qui pourraient caractériser ce même marché en 2014. Si au sein de votre structure on vous annonce déjà un gel des recrutements, vous pouvez d'ores et déjà comprendre que cette dernière a pris une décision qui rejoint la tendance générale annoncée pour 2014. Décryptage. Quelques jours seulement nous séparent aujourd'hui de la nouvelle année 2014. Entre départs en vacances, bilans de fin d'année, un point sur le marché de l'emploi s'impose pour dresser un tableau récapitulatif des recrutements relevés en 2013 et des tendances qui pourraient caractériser ce même marché en 2014. De prime abord, les perspectives ne sont guère reluisantes. Si au sein de votre structure, on vous annonce déjà un gel des recrutements, vous pouvez d'ores et déjà comprendre que cette dernière a pris une décision qui rejoint la tendance générale. En effet, à défaut de réduire leurs effectifs, les entreprises ont cette année opté pour un gel des recrutements ou encore un ciblage qui privilégie les «seniors». C'est ce qui ressort des statistiques de ReKrute à fin 2013. «Au travers des 43.000 postes ouverts durant l'année nous avons observé un net changement par rapport aux niveaux d'expérience requis par les employeurs», explique Alexandra Montant, DGA de ReKrute. Le nombre d'annonces qui requièrent 1 à 3 ans a chuté de 29% en 2012, pour passer à 9,79% cette année. Même tendance du côté des profils débutants qui passent de 6% à 1% des profils demandés au profit des plus expérimentés de 5 à 10 ans et 10 à 20 ans, qui sont passés respectivement de 22 à 29,5% et de 4 à 21,7%. Les seniors en gage de compétence Pas de place au risque. C'est globalement le nouveau credo des chefs d'entreprise en période de crise. La nouvelle tendance tend à signifier qu'en période de crise, les recruteurs se sont cette année beaucoup plus intéressés aux «seniors», qu'à des plus jeunes profils qui sont sans doute recrutés par le biais de candidatures spontanées. En ce qui concerne la nature des fonctions demandées, les fonctions les plus recherchées restent identiques à l'an dernier, à savoir celles liées aux métiers de commercial, de vente et d'export, suivis des métiers liés à la gestion, à la comptabilité, à la finance, à la production, à la qualité et à la maintenance. Les seules fonctions ayant connu un succès selon les données communiquées par ReKrute, sont celles relatives aux métiers de l'informatique et de l'électronique (+3 points). Celles-ci maintiennent leur place en pole position devant les fonctions commerciales. Dans une vision plus globale, malgré ces résultats sectoriels en apparence positifs, l'année 2014 sera vraisemblablement caractérisée par une certaine réticence des employeurs qui, à fin 2013, seraient plus de 51% à ne pas prévoir de recrutement dans un avenir proche. Cette statistique rejoint celle avancée par une récente étude menée par le cabinet Diorh, qui annonce un taux de 47% des entreprises qui ne prévoient aucun recrutement pour 2014. Une explication afférente à cette tendance peut être aujourd'hui avancée : les chefs d'entreprise sont actuellement dans une posture caractérisée par l'attentisme, notamment face à des IDE qui peinent encore à redécoller. En espérant que 2014 sera l'année de la reprise, comme se plaisent aujourd'hui à l'annoncer les économistes.