Après la mise en demeure adressée par le Conseil de la Ville à M'dina Bus pour non respect du cahier des charges, le transporteur casablancais riposte. Rien ne va plus entre M'dina Bus et le Conseil de la ville. Ce dernier menace de rompre le contrat de la gestion déléguée, si le transporteur n'honore pas ses engagements. Une mise en demeure a d'ailleurs été adressée, le 2 juin, à M'dina pour non respect du cahier des charges du contrat liant la société à la ville. Depuis, un dialogue de sourds s'est installé entre les deux parties, chacun se rejetant la responsabilité de la situation désastreuse du transport urbain par bus, à Casablanca. Il lui a, également, reproché de «n'avoir pas atteint 50 % des investissements qui devaient être réalisés dans le cadre du contrat liant Casablanca à M'dina bus». Les responsables de M'Dina Bus, quant à eux, ne mâchent pas leurs mots. Ils déplorent le désengagement du Conseil de la ville de ses responsabilités en tant qu'autorité délégante. Youssef El Ouedghiri, porte parole et directeur du capital humain à M'dina Bus, indique que la société est en train de préparer sa riposte. «Les engagements de M'Dina Bus restent tributaires des engagements même de l'autorité délégante», prévient-il. Pour lui, le Conseil de la Ville a fait preuves de «défaillances» dans ses engagements. Notamment en matière d'exclusivité en matière d'exploitation du service. «La Ville nous avait promis l'exploitation exclusive du transport urbain, à partir de 2009. A ce jour, on continue à voir trois autres concessionnaires privés qui exploitent des lignes en toute illégalité». Selon Youssef El Ouedghiri, «les dites lignes devaient normalement constituer une péréquation pour les autres lignes dites de service public». Ce qui impacte, selon lui, la trésorerie globale de M'Dina Bus. D'après lui, M'Dina Bus enregistre une perte structurelle de plus de 120 millions de DH chaque année. Car 99 % des lignes exploitées par la société le sont à perte . Par ailleurs, M'dina bus affirme que la Ville lui avait promis des couloirs de circulation dédiés afin de gagner en terme de vitesse commerciale et avoir une meilleure qualité de service pour les citoyens. Ils devaient être opérationnels en 2004. À ce jour, il n'en est rien.