Social Impact Lab a été officiellement lancé lundi à Casablanca./DR Lundi, un nouvel incubateur d'entreprises sociales a été lancé à Casablanca. Une occasion pour les porteurs du projet de revenir sur les enjeux et perspectives de l'entrepreneuriat social au Maroc. Un nouvel incubateur d'entreprises sociales vient de faire son entrée au Maroc. Social Impact Lab, porté par le Comptoir de l'innovation et soutenu par la Fondation Drosos, a été officiellement lancé lundi à Casablanca. Son objectif principal est d'accompagner les entrepreneurs au Maroc qui ont des projets technologiquement innovants, à fort impact social et environnemental. L'incubateur apportera des outils aux jeunes entrepreneurs afin de les guider dans leurs projets. «Tous les six mois, six nouveaux entrepreneurs nous rejoindrons pour une durée totale d'accompagnement d'un an», explique Léo Le Naour, responsable du pôle entrepreneurs pour le Comptoir de l'innovation - France. Un appel à candidatures sera lancé dès cet été pour une sélection prévue en septembre prochain. «Les premiers entrepreneurs sélectionnés devraient être présentées d'ici l'automne prochain», précise-t-il. Taxé de phénomène de mode Le lancement de Social Impact Lab était également une occasion pour les acteurs de l'entrepreneuriat social au Maroc de faire leur bilan autour d'une table ronde. «La société civile existe au Maroc et l'entrepreneuriat social est aujourd'hui intéressant pour tout le monde», fait remarquer Younès El Jaouhari, président d'Olea Institute, spécialisée dans le développement et l'entrepreneuriat solidaires. Celui qui a été aussi directeur de la jeunesse, de l'enfance et des affaires féminines, au ministère de la Jeunesse et des sports, regrette cependant «le manque de volonté politique» en la matière. «Il nous faut une vraie stratégie nationale» pour arriver à «trouver un juste milieu entre l'association et l'entreprise privée», estime-t-il. Le sujet est «encore nouveau au Maroc. Il y en a même qui le taxent de phénomène de mode», déplore-t-il. «Il faut voir grand» Pour Amina Slaoui, à la tête de l'AMH, un groupement associatif d'entrepreneuriat social, qui s'est fixé comme objectif de faciliter l'inclusion des personnes en situation de vulnérabilité et de handicap au Maroc : «il faut voir grand». «Si on doit attendre que l'Etat se mette en phase, on va attendre encore longtemps», ajoute la responsable. Etaient également présents autour de la table ronde, Asmae Diani, présidente du Centre marocain d'études et de recherches sur l'entreprise sociale (CMERES) à Fès, Sara Chellaoui, jeune entrepreneure, co-fondatrice de K-Demy, qui a pour mission de faciliter l'accès à l'éducation préscolaire aux enfants issus de milieux défavorisés et Sheryn Ziani, responsable communication de Kilimanjaro environnement, une entreprise écologique qui collecte des huiles alimentaires usagées pour en faire du biocarburant.