Du 29 mars au 3 avril, l'hippodrome de Casablanca Anfa se met à l'heure dujazz. De Joss Stone pour une ouverture un brin soul à Stacey Kent et Electro Deluxe en passant par l'originalité d'Ibrahim Maalouf, et le côté mi-rock mi-légende de Patti Smith, Jazzablanca est un festival incontournable et donne une belle image de la culture au Maroc. Des Etats-Unis au Royaume-Uni en passant par la France et le Liban, le Jazzablanca voyage à travers des artistes authentiques pour s'affirmer en tant que «Jazz & world music Festival». L'année dernière encore, ce festival avait fait rêver les férus de musique du monde et des sons jazzy avec des artistes comme Melody Gardot, Vaya Con Dios ou encore Dhafer Youssef. Une fois encore, le Jazzablanca tient ses promesses en proposant une programmation riche et variée en gardant cette ligne authentique qui le caractérise et ceci sur 5 jours entre le 29 mars et le 3 avril avec une ouverture pleine d'âme et de talent, ceux de Joss Stone. Le samedi 29 mars, l'Hippodrome de Casablanca Anfa accueillera avec classe la voix chaude de la diva soul-jazz, auteur des tubes «Super duper love» ou encore «Right to be wrong» avec déjà une belle carrière de 14 ans et plus de 11 millions d'albums vendus. La jeune prodige anglaise de la soul se révèlera très tôt. À 13 ans, elle participe à l'émission «Star For a Night Junior» de la BBC en reprenant «On the radio» de Donna Summer. Sa voix électrisante, un mélange de motown et de soul des années 60-70 lui permettent de décrocher son premier album. En septembre 2003, l'album «Soul Sessions» sort et obtient d'excellentes critiques dans le monde entier. En 2004, Joss Stone sort l'album «Mind, Body & Soul», où elle ne se contente plus de chanter, mais y écrit la majorité des titres. Pour ses 3e et 4e albums, «Introducing Joss Stone» et «Colour me free», elle collabore avec Raphael Saadiq, réputé pour son travail avec D'Angelo, The Roots et Macy Gray !Entre deux albums, elle tente une nouvelle expérience dans une série télévisée à succès «Les tudors» où elle joue le rôle d'Anne de Clèves. S'en suit une série d'albums et de nouvelles collaborations entre 2011 et 2012 avec entre autres l'album «Superheavy» avec Mick jagger, Damian Marley et Dave Stewart. Nature et totalement en accord avec elle-même, Joss Stone, a la particularité d'apparaître souvent pieds nus lors de ses représentations parce que «c'est le seul moyen de ne pas trébucher sur scène». À ses côtés, Stacey Kent investira la scène du Jazzablanca le lendemain, dimanche 29 mars. Jeune américaine fraîchement débarquée en Europe pour une maîtrise de littérature, la vie de Stacey Kent prend une tournure inattendue et la propulse au rang des chanteuses de Jazz les plus en vue de la planète. Son premier album, «Close Your Eyes», sort en 1997. Cinq autres suivront, ainsi que des participations aux albums de Tomlinson dont «The Lyric» (2005), qui a remporté le prix de l'album de l'année aux BBC Jazz Awards 2006. Elle-même a remporté le prix du meilleure vocaliste aux British Jazz Award (2001) et BBC Jazz Award (2002). En septembre 2013, Stacey Kent revient avec un album hommage à la musique brésilienne, «The Changing Lights», où elle revisite notamment ses chansons favorites de bossa nova. S'il est un thème qui traverse la musique de Stacey, c'est l'amour. Stacey est elle-même une romantique avouée, et les chansons qu'elle chante sont des histoires intemporelles qui touchent toutes les générations. Stacey Kent aura enchanté les plus grandes salles de concert du monde entier, du Chiang Kai shek Concert Hall de Taipei (Chine) au Carnegie Hall (New york) en passant par le célèbre Olympia à Paris en novembre dernier. De Paris au Liban, il fera escale à Casablanca le lundi 31 mars. Ibrahim Maalouf a décidé d'instaurer le dialogue entre l'Orient et l'Occident de la meilleure manière qui soit : grâce à la musique. Ibrahim Maalouf naît dans une famille d'intellectuels et d'artistes : fils du trompettiste Nassim Maalouf et de la pianiste Nada Maalouf, neveu de l'écrivain Amin Maalouf, petit-fils de Rushdi Maalouf, journaliste, poète et musicologue. Ibrahim Maalouf est le seul trompettiste au monde à jouer de la musique arabe avec la «trompette à quarts de tons», inventée par son père dans les années 1960. Ibrahim est également lauréat de grands concours de trompette classique au monde. En juillet 2010, il reçoit la «Victoire de la révélation instrumentale de l'année» (prix Frank Ténot) aux «Victoires du Jazz», à Juan-les-Pins. Il reçoit également le titre de «Jeune artiste œuvrant pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental» par la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, lors d'une cérémonie organisée le 13 avril 2011 au siège de l'Unesco. En 2013, il est à nouveau récompensé aux «Victoires du Jazz», dans la catégorie «Artiste ou formation de l'année». Il compose en 2013 la majorité des titres de l'album «Funambule» de Grand corps malade et signe la BO du biopic consacré à «Yves Saint Laurent». Sa musique et sa façon de jouer de la trompette sont fortement inspirées de sa culture d'origine libanaise, mais l'instrumentation autour de lui (basse, guitare électrique, batterie, percussions arabes et vibraphone) et les musiciens avec qui il se produit lui permettent de donner une couleur plus actuelle un peu rock, un peu électro et un peu jazz-funk. Aujourd'hui, c'est avec «Illusions» qu'Ibrahim Maalouf voyage à travers le monde, accompagné du groupe avec lequel il a enregistré ce 5e album, composé pour la scène, et qu'il compte conquérir l'Hippodrome de Casa-Anfa le 31 mars. Il ne fera que préparer le terrain pour l'icône tant attendue, et ce ne sera pas un poisson d'avril : Patti Smith sera l'invitée du Jazzablanca le mercredi 2 avril après avoir ensorcelée la scène du Festival des musiques sacrées de Fès l'an dernier. En quatre décennies et plus de 10 albums, Patti Smith est intronisée au «Rock & Roll Hall of Fame» en 2007. Bercée dans son enfance par le jazz, la musique noire et les disques des Rolling Stones, de Bob Dylan, Jimi Hendrix et autres, Patti Smith se découvre tout d'abord un goût et un talent pour l'écriture et la poésie. C'est en lisant Rimbaud, Camus ou William S.Burroughs qu'elle décide de quitter son New Jersey où elle a été élevée par une mère serveuse et chanteuse de jazz, et un père ouvrier. Elle tente sa chance dans les hauts lieux de la scène artistique new-yorkaise underground. S'en suit en 1973, son premier album, «Hey Joe /Piss Factory». Elle publie parallèlement son premier recueil de poésies, crée une pièce de théâtre et collabore à diverses revues musicales (Creem, Rolling Stone). Ses concerts sont autant d'occasions de sensibiliser : chants, «spoken words» (textes récités), incantations mystiques, vidéos et exhortations apportent à ses performances une dimension unique et intense. C'est ainsi que le public ne se sentira pas rassasié par ces 4 jours d'émotion puisque l'atterrissage se fera en beauté et en groove avec le dernier rendez-vous musical du jeudi 3 avril, celui d'«Electro Deluxe». «Electro Deluxe» n'a rien à voir avec un groupe de musique electro. Il s'agit de 18 musiciens unis sous des influences soul, jazz, hip hop et funk pour produire une musique originale et vivante. Une rythmique implacable et une section cuivres puissante au service d'un chanteur américain à l'énergie communicative. Après 3 albums studio et un double album live, le groupe créé en 2001 a distillé son groove incomparable sur les scènes de France et de très nombreux pays étrangers.Véritable voyage à travers les influences multiples et variées du groupe, les concerts d'«Electro Deluxe» sont une expérience unique à base d'énergie, de générosité. «Electro Deluxe» est né en novembre 2001 de la rencontre des Grenoblois Gaël Cadoux et Thomas Faure, deux musiciens fondus de jazz et de funk exilés à Paris. Sur leur chemin, ils trouvent deux autres passionnés, Jeremie Coke et Arnaud Renaville. Progressivement, l'utilisation de machines s'installe dans les interstices de cette mixture de bon goût pour créer un electro-jazz raffiné. Un programme des plus croustillants, à découvrir à partir du 29 mars à l'occasion de la neuvième édition du Jazzablanca. Un festival qui ne manquera pas d'être ponctué par les rendez-vous du Jazz Club avec des groupes de jazz et des jam sessions, par des concerts de groupes marocains, tous les soirs, à la place des Nations Unis et le tout inauguré par une parade à la Corniche, le premier jour des festivités le samedi 29 mars. Parce que Casablanca sait accueillir le jazz et les musiques du monde, le Jazzablanca promet de bien «jazzer» cette année...