Remplaçante d'un best-seller, la nouvelle «C» place la barre très haute en termes de raffinement et de sophistication. Design, confort, agilité, sécurité... tout y est avec en prime le prestige du blason arboré. Compte-rendu d'une première prise en main. L'histoire de la Classe C remonte non pas en 1993 avec le lancement de sa première génération, mais plutôt à l'inoubliable 190, lancée en 1982. À l'époque, Mercedes venait de produire sa première familiale aux dimensions compactes, mais avec le style et les qualités routières de ses grandes berlines. Une recette qui a aussitôt bien fonctionné, avant de se perpétuer à travers les différentes générations de la Classe C, pour un total de 8,5 millions d'unités vendues dans le monde. Un succès que devrait prolonger la toute nouvelle «C» qui a placé au cœur de ses priorités trois aspects : l'élégance, l'économie d'énergie et la sécurité active. Une étoile à deux visages Séduire à tout prix. Tel semble être le leitmotiv de la Classe C, dont la silhouette plait au premier abord. Outre une malle courte et légèrement incurvée, on apprécie surtout les flancs nervurés, les blocs de phares à LED et le long capot délimité par la calandre qui donne le choix entre deux dessins. Le premier, plutôt sportif reçoit une étoile proéminente au centre (de la calandre) séparant deux lamelles. Ces dernières sont au nombre de trois sur l'autre face, plus classique avec sa traditionnelle étoile implantée au-dessus, sur le capot. Au-delà de toute inspiration avec la Classe S, les designers ont réussi un joli travail en termes d'équilibre des proportions. Les lignes et rondeurs de la limousine semblent ainsi exécutées dans une échelle inférieure, avec au final un profil élancé et des atours aussi sensuels. Pour autant, la nouvelle «C» affiche des dimensions en hausse par rapport à l'ancienne, avec 4 cm de plus en largeur (à 1,81 m) et surtout 9,5 cm de plus en longueur (à 4,68 m). Ces précieux centimètres glanés profitent notamment à l'empattement (+8 cm à 2,84 m), généralement gage d'une meilleure habitabilité arrière, tandis que le volume du coffre a été accru, atteignant 480 litres. Entre raffinement et allègement Déjà qualitatif par le passé, l'habitacle affiche désormais un raffinement transcendant ! Dès le second niveau (Avant-garde), l'habillage s'embourgeoise au même titre que les équipements de confort, tels que l'éclairage d'ambiance (à trois couleurs) et les réglages électriques des sièges, désormais situés sur les contre-portes (comme la S). Très proche de celles des CLA et classes A, la planche de bord affiche des aérateurs ronds, une console comme suspendue et surmontée d'un large écran de 7''. Celui-ci, bien que similaire à une tablette, n'est pas tactile, mais il brille par la navigabilité dans ses menus, aidé en cela par un pavé tactile (ou Touch Pad) à l'utilisation rapidement intuitive. Sur les finitions hautes, les boiseries lisses de la console, la sellerie en cuir surpiqué, l'horloge analogique située au centre ou encore l'installation audio signée Burmester parachèvent le parfum de luxe régnant à bord. Pourtant, un autre défi était bien plus ardu pour les concepteurs : celui de l'allègement. Grâce à une structure recourant à l'aluminium à plus de 50%, la Classe C a perdu 100 kg, dont 18 juste entre les 4 portes. Le tout pour une rigidité accrue et une meilleure efficience sur la route. Un comportement d'avant-garde Reposant sur une plateforme inédite et sur un nouveau schéma de suspensions, dont un essieu arrière à 5 bras (!), la Classe C offre un train de roulement à la fois confortable et sportif. En option, la suspension pneumatique (Airmatic) à hauteur variable constitue une première dans le segment. Dans le même sillage, le coefficient aérodynamique est au plus bas avec un Cx de 0,24. Les mécaniques en profitent, avec une consommation ayant baissé, en moyenne, de 20%. Parmi une demi-douzaine de moteurs (tous Euro 6) disponibles au catalogue, nous avons testé et préféré le puissant 4 cylindres turbodiesel de la C250 Bluetec (204 ch/500 Nm), accouplé à la boîte auto à 7 rapports 7G-Tronic. Onctueux et disponible à tous les régimes, ce bloc est un régal tout comme la précision de la direction, mise à l'épreuve dans les hauteurs de l'arrière-pays marseillais. L'occasion aussi de tester entre autres nouveaux dispositifs, le freinage d'urgence automatique et urbain, détectant autos et piétons. C'est l'un des nombreux assistants sécuritaires qui font de la C, la berline moyenne la plus sophistiquée du moment. Enfin, au Maroc, elle sera présentée en avant-première dès ce week-end et sera l'une des grandes stars du Salon Auto-Expo.