Le 12e anniversaire des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, qui avait fait 45 morts et plusieurs blessés, a été célébré samedi. Les familles des victimes ont tenu un sit-in. Idem pour les islamistes dont plusieurs membres sont encore écroués dans cette affaire. Un sit-in a été organisé par l'Association marocaine des victimes du terrorisme (AMVT) samedi, devant la stèle commémorative des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, érigée sur la place Mohammed V. Tenue à l'occasion du 12e anniversaire de ce drame, cette manifestation a connu la participation des rescapés des attentats et des familles des victimes, l'association IMAD pour la jeunesse et la paix, l'association Argana, l'association espagnole des victimes du terrorisme ainsi que l'Association internationale des victimes du terrorisme (Italie). Pour les participants, ce sit-in a pour objectif de réitérer la condamnation du terrorisme sous toutes ses formes, sensibiliser les jeunes, les protéger et les éduquer à la culture de la paix et de la tolérance. Pour rappel, le 16 mai 2003, douze kamikazes, des salafistes, s'étaient faits exploser à cinq endroits de Casablanca, tuant 45 personnes et blessant plusieurs autres. L'AMVT a pour vocation de soutenir et d'assister les victimes et leurs familles, de diffuser toutes les informations concernant ces victimes, d'organiser des hommages auxdites victimes du terrorisme pour qu'elles ne tombent pas dans l'oubli et de perpétuer leur mémoire. Elle vise également à sensibiliser l'opinion publique aux dangers du terrorisme, à consacrer la culture de la paix et à lutter contre les discours faisant l'apologie du terrorisme et de l'exclusion. Les islamistes réclament la «vérité» L'Association marocaine des victimes du terrorisme n'a pas été la seule à célébrer les attentats du 16 mai 2003, les salafistes ont aussi tenu un sit-in. La Coordination de défense des détenus islamistes a saisi l'occasion pour réclamer la libération de ses membres encore en détention dans le cadre de cette affaire. «Aujourd'hui, une fois accomplie la prière du vendredi, nous avons organisé des sit-in régionaux à Fès, Salé et Tanger», a confié à Yabiladi, Abderrahim El Ghazali, le porte-parole de la coordination de défense des détenus islamistes. Pour cette association, «douze ans après les incidents du 16 mai 2003, l'Etat marocain refuse de révéler la vérité».