Six mois après l'inauguration de sa deuxième ligne de montage, l'usine tangéroise du groupe Renault produit son 200.000e véhicule, en l'occurrence un ludospace Dacia Dokker. Plus que jamais, cette locomotive industrielle tient la route. Respect du calendrier des objectifs et de ses engagements. Tel le premier ressenti qui nous vient à l'esprit lorsqu'on apprend que l'usine Renault-Nissan de Tanger vient de produire son 200.000e véhicule, tout juste un peu plus de deux ans après sa mise en service. Plus qu'un cap industriel à la fois symbolique et majeur, c'est là un nouveau pas que le site tangérois de l'Alliance réalise vers l'atteinte de ses objectifs de production à moyen et long termes. En effet, il est attendu que cette usine atteigne une capacité de production de 340.000 véhicules par an, dès la fin de 2014. L'inauguration, en octobre dernier de la deuxième ligne de montage s'inscrit dans ce sens et ne pouvait qu'aider à accélérer la cadence. Résultat : la production moyenne du site est passée d'environ 200 véhicules par jour au courant 2012, à 600 unités depuis le début de ce mois. C'est ce qu'indique la communication du groupe au losange dans un communiqué. Le même document explique aussi que «cette performance a été atteinte grâce à la politique de perfectionnement continu, menée par l'usine dans ses process et dans le management de ses équipes». C'est une façon policée et même réservée de rendre hommage au travail de fond mené dans cette grande maison, sagement dirigée par Jacques Prost et Paul Carvalho, respectivement directeur général du groupe Renault au Maroc et directeur général de l'usine de Tanger. Sous la houlette de ces deux hommes, d'incessantes réunions, rencontres, négociations sont régulièrement menées pour améliorer le rendement, maintenir la qualité ou encore augmenter le taux d'intégration... le tout en motivant les équipes. Ces dernières, via leurs syndicats entretiennent désormais une bonne relation avec la direction de l'usine et des rencontres mensuelles entre les deux parties sont programmées. Quant au 200.000e véhicule produit : «il s'agit d'un Dacia Dokker, destiné à un client marocain», renseigne le document de presse. Un véhicule anniversaire, qui a fait l'objet d'une cérémonie au sein de l'usine (photo) et qui représente désormais plus d'un tiers de sa production. L'écrasante majorité de ses volumes de produits est destinée à l'export vers 54 pays et notamment trois grands marchés européens. Ainsi et sur quelques 70.000 Dokker déjà sortis des chaînes de l'usine tangéroise (son seul site de production), près de 13.000 exemplaires ont été exportés vers l'Espagne, quelque 12.700 autres vers la France et un peu plus de 11.600 exemplaires ont été acheminés en direction de la Turquie. Le Maroc constitue, lui aussi, un important débouché commercial pour le Dokker, puisqu'il s'en est déjà écoulé plus de 15.500 unités depuis son lancement, il y a un peu moins de deux ans. Bref, ce modèle comme l'usine et le constructeur qui le fabriquent, représentent à proprement parler la réussite de tout un modèle économique.