Constructeur de camions numéro 1 au Japon et membre du groupe Toyota, Hino est une marque qui monte et qui monte au Maroc. Son dernier-né, le 300, devrait faire beaucoup de bruit et surtout permettre à la marque d'accélérer sur le marché national du petit et moyen tonnages. Comme pour l'automobile, le marché national du camion n'échappe pas à la baisse. Toutes marques et tous segments confondus, il s'est vendu un peu plus de 4.000 unités en 2013, soit une baisse de 3%. Dans la foulée, le petit camion s'est maintenu autour de 1.400 ventes, dont 152 ont été réalisées par la marque Hino. Introduite au Maroc en 2011, la division camion du groupe Toyota s'est depuis frayée un chemin parmi les références du petit camion, occupant désormais la troisième place derrière Fuso (Mitsubishi) et Isuzu, mais devant des labels de renom comme Renault Trucks et Hyundai !Merci à la stratégie insufflée par la direction générale de Toyota du Maroc et bien évidemment au produit Hino, mondialement réputé pour sa qualité, sa durabilité et sa fiabilité. Trois spécificités sont mises en avant lors du lancement du Hino 300, nouveau fer de lance de la marque. Beau comme un camion Tout en étant attractif, le design du 300 se veut surtout fonctionnel. Ainsi, la découpe des portes a été dessinée de façon à faciliter l'accès à la cabine, tandis que les montants du pare-brise ont été voulus fins pour optimiser la visibilité latérale et minimiser le risque de choc avec les piétons. Dans le même sillage, l'aménagement de la cabine a été pensé pour rendre l'espace de vie à bord à la fois ergonomique, convivial et sécurisant pour le conducteur. À titre d'exemple, le levier de vitesses peut basculer vers la droite pour permettre au conducteur de passer du côté passager et descendre directement vers un trottoir, minimisant ainsi le risque d'accidents. Au demeurant, le 300 mise aussi et surtout sur son châssis renforcé (6 mm d'épaisseur), allant de 3,2 à 6 mètres soit une longueur carrossable exceptionnelle dans ce segment. Mieux encore, ces différentes longueurs autorisent jusqu'à 28 m3 et surtout une diversité de configurations pour le Hino 300 qui peut recevoir un plateau, une caisse frigorifique, une grue de dépannage et plus rare dans ce segment, une benne tasseuse. Mécaniquement, le choix se fait entre deux moteurs à 4 cylindres : l'un atmosphérique de 105 ch (252 Nm de couple), l'autre turbo de 130 ch (353 Nm), tous deux accouplés à une boîte manuelle à 6 vitesses. De quoi suffire aux différents tonnages, allant de 3,5 à 8,5 tonnes. Une offre packagée dans la durée Au-delà du produit en lui-même, l'importateur de Hino mise surtout sur une relation de proximité avec ses clients, tout au long de la période d'exploitation des camions. Une véritable valeur ajoutée dans la mesure où il est question d'un suivi minutieux au niveau de l'après-vente, d'un contrat de service allant jusqu'à 200.000 km et surtout un vaste programme de formations pour les conducteurs. Cela va des mesures relatives à la sécurité (formation sur l'angle mort) à celles de l'éco-conduite (formation Hino Eco-drive). Un aspect non-négligeable lorsqu'on sait que le carburant représente 40 à 45% du coût d'exploitation d'un camion. Objectif : pouvoir exploiter au maximum le véhicule, tout en réduisant son coût de détention. Encore plus éloquent, Hino Maroc est allé jusqu'à définir les routes idéales de distribution et identifier les «points noirs», afin de créer une «carte d'accidents» ! Et pour cause, «un camion est fait pour distribuer, du coup, chaque immobilisation est une perte d'argent», a déclaré dans ce sens, Younes Iraqi, le directeur général de Hino au Maroc. Un modèle de conquête Spécialement développés pour notre marché et assemblés en SKD dans l'usine de montage Soriac, située à Berrechid, les camions Hino plaisent de plus en plus aux professionnels. Parmi les clients ayant déjà fait confiance à la marque figurent deux grandes sociétés à savoir, Danone (produits laitiers) et Ozone (ramassage d'ordures). Affichés à des prix allant de 245.000 à 345.000 DH (TTC), les modèles de la gamme 300 devraient contribuer à la croissance continue de la marque qui était de 82% à fin 2012 et 49% l'an dernier. Pour cette année, l'objectif serait d'atteindre le cap des 200 nouvelles immatriculations et porter la part de marché de 10,5% actuellement à 13 ou 15% au 31 décembre prochain. Plus ambitieuse encore, la stratégie tracée pour Hino à travers la vision 20/20 vise carrément 20% du marché à l'horizon 2020. C'est bien la preuve que Toyota du Maroc est résolu à ne pas faire de la figuration sur le marché du camion. Prochaine étape, le gros tonnage serait à l'étude pour renforcer la notoriété déjà grandissante de Hino, mais cela ne devrait se faire qu'à l'horizon de l'échéance précitée.