Abdellatif Jouahri l'avait annoncé lors du dernier conseil de Bank al-Maghrib : «la TPME fait aujourd'hui l'objet de nombreuses actions de soutien». Les différentes annonces de créations de fonds de soutien, de réformes du marché financier en faveur de la TPME intervenues cette semaine indiquent que le gouverneur a tenu sa promesse. Nous sommes forcés de constater que qu'un réel travail est réalisé aujourd'hui en faveur de ce tissu entrepreneurial, considéré comme stratégique pour l'économie nationale. Le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane va même jusqu'à intégrer fièrement cette donnée dans son bilan de mi-mandat, citant le contrat-programme de l'ONEE préparé par le gouvernement, qui a pour visée de permettre à l'office de payer les PME qui travaillent avec ce dernier et qui sont menacées de faillite. En somme, la prise de conscience de l'urgence que représente aujourd'hui la situation économique des PME est réelle. Une nouvelle qui devrait constituer un motif de satisfaction des patrons d'entreprises qui n'ont eu de cesse de ressasser leurs déboires dans une conjoncture économique des plus moroses, sans oublier la réticence affichée par leurs banquiers à les accompagner dans le financement de leurs développement et projets. Aujourd'hui, tout porte à croire que la machine commence à être huilée, chose qui permet d'espérer des jours meilleurs pour la trésorerie des TPME.