C'est avec l'actuel gouvernement que l'on a commencé à entendre parler d'un Maroc pays émergent ou futur émergent. Les appellations comme les classements diffèrent selon les organisations qui les produisent. Le Maroc, comme la Tunisie, a figuré sur plusieurs palmarès dont celui des frontier markets et de ceux en voie d'émergence. Aujourd'hui, le spectre des critères à prendre en compte pour dire que tel pays est émergent s'est élargi s'ouvrant notamment au degré de stabilité politique et institutionnelle. Les catégorisations liées au concept de pays en développement sont là beaucoup plus étendus. Il ne suffit plus de proposer une bonne rentabilité des investissements étrangers, mais le plus important est d'en garantir la continuité. Résultat : 74,5 % des patrons sondés estiment que le climat des affaires est le premier déterminant qui permet de dire si oui ou non un pays est émergent. Vient ensuite la classe moyenne (70,2%), la stabilité institutionnelle (66%) et la croissance économique (60%). Ils ne sont que 12,8% des patrons qui ont mis en avant l'importance d'avoir une structure économique comparable à celles des pays avancés. Preuve que le mimétisme économique n'a plus la cote. Venons-en aux choses sérieuses. Seuls 17,8% des chefs d'entreprises considèrent que le Maroc est un pays émergent. Ils sont 74,5% à le qualifier de pays en voie de développement et 8,5% qui trouvent que le Maroc n'est ni un pays émergent ni en voie de développement. Les pessimistes sont donc minoritaires. Retrouvez l'intégralité de cet article dans l'édition du mardi 5 mai, disponible en kiosques, ou en version e-Paper