Premier monospace dans l'histoire de BMW, la Série 2 Active Tourer vient élargir la gamme de la marque à l'hélice vers le bas, en ciblant une clientèle plus familiale, voire plus féminine. Nous l'avons testé en avant-première. À l'avenir, la demande va s'accentuer pour les petits véhicules haut de gamme. C'est ce que présagent les têtes pensantes du groupe automobile munichois, qui étayent leur prophétie par le succès qu'enregistrent les modèles de la gamme Mini, ainsi que les BMW Série 1 et X1. Mais il y a aussi et surtout, les fortes ventes que connaît Mercedes avec son Classe B, qui était jusqu'ici l'unique monospace compact battant pavillon premium. À partir de là, on comprend la raison d'être du modèle Série 2 Active Tourer. Premier monospace de la firme à l'hélice, c'est aussi la première traction dans son histoire, qui plus est, s'anime (entre autres moteurs) par un 3 cylindres. Voilà pourquoi, tout a été fait pour que l'Active Tourer soit une BMW comme les autres, ou presque. À commencer par son design... Fidèle au style BMW Quitte à fâcher les puristes de la marque bavaroise qui ne jurent que par sa sportivité et sa propulsion, BMW a franchi le pas en enfantant son premier monospace compact. Dans le cahier des charges, il a notamment été exigé des concepteurs de ne renoncer à aucun des points forts d'une BMW, dont le plaisir de conduite, l'élégance et le modernisme. Ces deux dernières caractéristiques se traduisent par une face avant respectant à la lettre l'ADN stylistique de la marque. On y découvre la fameuse calandre à double naseaux, un capot nervuré, ainsi que des blocs de phares intégrant deux anneaux et biseautés dans leur partie haute par les feux diurnes à LED, désormais incontournables dans l'éclairage automobile. Outre une ligne de toit haute, l'auto réalise un joli rendu aérodynamique avec un Cx de 0,26. On remarque aussi un profil peu ovoïde à comparer avec d'autres monospaces, tandis que la partie arrière rappelle d'autres modèles de la gamme et ce, du fait de son hayon traversé par des blocs de feux en «L». À noter que ce hayon peut être à ouverture entièrement automatisée et par simple rapprochement du pied sous le pare-chocs arrière. Pratique pour pouvoir accéder au coffre lorsqu'on a les mains chargées. Compact dehors, spacieux à bord Ce même coffre affiche un volume de 465 litres en configuration 5 places et jusqu'à 1.510 litres si l'on rabat la totalité de la banquette. Des valeurs intéressantes au vu du faible encombrement extérieur du véhicule, dont la longueur totale atteint tout juste les 4,34 mètres. Au passage, on retiendra que l'assise des sièges arrière coulisse sur une quinzaine de centimètres, permettant une relative flexibilité entre l'utilisation du volume du coffre et l'espace alloué aux passagers arrière. C'est justement «le point fort» de cette banquette qui nous a surpris par son confort et notamment sa longueur aux jambes. Toujours à bord, la présentation est digne d'une voiture chic, mais aussi fidèle (là encore) au mobilier d'intérieur d'une BMW. Matériaux et finition de qualité, volant à trois branches, levier de vitesses court ou encore, sophistications technologiques en tous genres... Tout y est ! Citons, entre autres, l'installation multimédia «BMW ConnectedDrive», l'affichage tête-haute ou encore l'assistant de conduite en embouteillage qui fait appel à une caméra frontale et enclenche le freinage automatique à moins de 60 km/h ! Du 3 cylindres et en traction ! C'est dire combien l'Active Tourer a été travaillé pour offrir des prestations routières dignes d'une BMW. Cela, bien qu'il ne soit pas une propulsion et qu'il ne fasse confiance qu'à des moteurs de modestes cylindrées, mais tous dotés d'un double turbo. Il s'agit, en essence, du 3 cylindres 1.6 litre de 136 ch (218i) ainsi que du 4 cylindres 2.0 l de 231 ch (225i) et en diesel, du 2.0 l de 150 ch (218d). C'est sur ce dernier que nous nous sommes focalisés, lors des essais-presse internationaux organisés récemment sur les routes autrichiennes. Dans les hauteurs tortueuses du Tyrol, nous avons pu découvrir un joli toucher de route, une direction précise, un agrément de conduite suffisant et au final, un comportement routier sain. Seul bémol ou crainte à appréhender : le prix d'achat de ce modèle, s'annonce plutôt corsé. En France où il sera lancé, ce mois-ci, l'Active Tourer n'est «accessible» qu'à partir de 28.350 euros en essence (218i) et même 32.500 euros en diesel ! Au Maroc où il est attendu pour la fin 2014, espérons que l'importateur de BMW (Smeia) parviendra à le positionner de façon aussi compétitive que son rival direct de chez Mercedes.