L'importateur marocain de Volvo lance une formule de crédit originale et à même de stimuler ses livraisons, jusqu'à en réaliser plus de la moitié des ventes à crédit. Ne serait-ce que parce qu'au bout du tunnel, le client a le choix entre 3 options. Explications... Acheter une compacte Volvo pour 2.000 DH par mois ou un XC60 avec une mensualité inférieure à 3.000 DH, pourrait devenir tendance. Et pour cause, l'importateur de la marque suédoise, Scandinavian Auto Maroc (SAM), vient de lancer une formule inédite de financement. Sa spécificité ? Une avance d'environ 50% du prix TTC du véhicule et une valeur résiduelle d'environ 30%, pour disposer au final et sur 36 ou 48 mois, d'un loyer mensuel des plus doux. «L'idée principale qui prévalait pour lancer cette offre de crédit était d'augmenter les montants de l'avance et de la valeur résiduelle, pour avoir une mensualité assez réduite», explique Hicham Ouadghiri, directeur commercial et membre du comité de direction de SAM. Pour mettre au point cette offre, il a fallu bien étudier son coût (et son coup), mais aussi convaincre des organismes de financement, avant d'essayer d'en faire autant face aux futurs clients. Une valeur résiduelle de 30% En fait, c'est surtout au niveau de la valeur résiduelle (VR) où cette offre se distingue. «D'habitude, les sociétés de crédit ne veulent pas augmenter la valeur résiduelle qui oscille généralement entre 1 et 5% du prix du véhicule. Tout l'inverse de ce que nous proposons, puisqu'il est question d'une valeur résiduelle de 30%», poursuit Ouadghiri. Si l'on sait que l'avance faite est de 50%, le résultat est que les 20% restants sont divisés en 36 ou 48 mensualités, forcément inférieures à ce qui se fait dans le cas d'un crédit classique. Pour illustrer cette formule, l'exemple du XC60 D3 est parlant, faisant même l'objet d'une campagne publicitaire, ces jours-ci. Concrètement, ce modèle, affiché à 399.000 DH (TTC) en finition Kinetic, devient accessible pour une mensualité de 2.950 DH étalée sur 36 mois, après avoir fait une avance de 199.500 DH et pris connaissance, dès le départ, d'une VR de 139.650 DH. Une sacrée somme qui ne devrait pourtant pas rebuter les acheteurs à budget limité. Pour les encourager, l'importateur de Volvo a trouvé la parade et par trois chemins... 3 options à l'issue du contrat «Au Maroc, les clients ne sont pas habitués à payer d'un coup une valeur résiduelle conséquente pour pouvoir avoir la main-levée», souligne notre même interlocuteur. Une façon pour lui de faire la transition sur les solutions adéquates pour «solder» cette VR et qui sont au nombre de trois. Première option : le client peut solder son crédit d'un coup auprès de la société de crédit, il obtient alors sa main-levée. Deuxième solution: il reconduit sa VR à travers un autre crédit, lui aussi étalé sur 24 ou 36 mois supplémentaires et lui aussi supervisé par l'importateur auprès de l'organisme de financement. Troisième issue : le buy-back. Peu courante au Maroc, cette technique promotionnelle consiste, pour le vendeur, à s'engager à reprendre le véhicule usé pour une partie de sa valeur, à condition que le client rachète une nouvelle Volvo. Concrètement et au terme des 36 ou 48 mois de mensualité, le client restitue le véhicule à SAM, qui le lui reprend au prix de sa côte réelle sur le marché de l'occasion. Logiquement, le client dégage une petite somme, après avoir soldé la VR et, en y ajoutant quelques économies, peut alors (et il doit) acheter une nouvelle Volvo. Calculette en main, le surplus à payer à travers cette formule n'est pas plus cher que celui d'un crédit classique ou d'une LOA, ce qui est tentant en fin de compte. Reste maintenant à voir, jusqu'à quel degré cette nouvelle formule aura l'adhésion des clients. Seul le temps le dira.