En fonction de la situation géographique et de ses ressources naturelles, chaque zone est orientée vers des activités spécifiques. Mais avant de les mettre en service, le gouvernement congolais doit d'abord assurer le préalable : installer les équipements de base. Un travail qui nécessite des investissements consistants. Détails. Oyo/Ollombo La ZES de Oyo/Ollombo, la plus vaste des quatre, est essentiellement dédiée aux activités agropastorales et à la transformation des ressources naturelles. Des espaces de pisciculture et de sylviculture y sont également prévus. La construction de la première phase des infrastructures est estimée à 234 MUSD. En plus des travaux de terrassement, d'assainissement et de construction des routes. La mise à niveau de l'usine de traitement d'eau y est prévue, ainsi que la réalisation d'une sous-station de 110 kv/20 kv. Quelque 120.000 emplois devraient y être créés à l'horizon 2023, soit en moyenne 6.500 par an. Quant au PIB de cette ZES, il serait de l'ordre de 1,5 milliard de dollars à la même période. Pointe-Noire Selon le gouvernement congolais, les études de faisabilité de la ZES de Pointe-Noire sont toujours en cours, mais les activités retenues pour cette région stratégique du pays tournent autour de l'industrie. On parle ainsi des produits pétroliers raffinés, l'industrie alimentaire, du papier ou encore du plastique et verrière. Il faut noter que Pointe-Noire constitue le poumon économique du Congo, en raison de sa façade maritime. La ville dispose d'un port et d'un aéroport. La ZES de Pointe-Noire devrait s'étendre sur 3.150 hectares et servira d'appoint au dynamisme de la région côtière congolaise. Ouessou Le développement de la ZES de Ouessou se fait sur trois phases. La première concerne la transformation industrielle du bois en sciage et contre-plaqué, et à termes de la production de meubles et les constructions immobilières. La deuxième phase est centrée sur la préparation, le développement des cultures de café, de cacao, et la création de l'agro-industrie. Enfin, la troisième phase consiste en la culture de la filière des palmeraies. À l'horizon 2020, le PIB de la région devrait s'établir à environ 350 MUSD, avant d'atteindre 700 MUSD dix ans plus tard. Dans l'immédiat, le gouvernement compte construire le siège de l'Agence de planification et ses services supports, pour un coût de 1,8 million d'euros. Brazzaville La ZES de la capitale politique du Congo se concrétisera sur deux phases. Il est d'abord prévu de mettre l'accent sur l'agro-industrie avant de privilégier les ressources énergétiques. Ainsi, on mentionne en premier lieu, la dynamisation de la filière des palmeraies et de l'huile de palme. Viendront ensuite les activités liées à la construction et à la logistique. Quant au volet des énergies, les renouvelables auront une part non négligeable dans la zone. Cela se fera via la production bioéthanol, du sucre de canne et biodiésel notamment. À l'horizon 2020, environ 21.000 emplois pourront y être créés. Côté investissement, le montant est estimé à 350 millions d'euros sur quatre ans.