Tous les regards sont braqués sur le Global Entrepreneurship Summit qui se tient actuellement à Marrakech. Son organisation au Maroc, décidée lors de la dernière visite du souverain aux Etats-Unis, revêt un caractère symbolique en ce sens que l'événement mettra en relief les efforts déployés par le Maroc pour développer son économie et soutenir l'émergence d'une culture entrepreneuriale. Ministères, ONG, banques et entrepreneurs prennent part à un même débat, celui de la stimulation de l'innovation et de l'entrepreneuriat. Cependant, au-delà de la symbolique, ce type d'événements à portée internationale permet aux acteurs nationaux de «benchmarker» les idées, les approches et les stratégies adoptées de par le monde pour développer l'esprit d'entreprise et soutenir l'action d'entreprendre. Sur ce point précis, la volonté du Maroc n'est plus à démontrer, mais la plateforme est encore à développer. Par «plateforme», il faut entendre les compétences, les talents, les entrepreneurs marocains de demain. Ceux-là sont semblables à des graines de champions de l'entrepreneuriat que le système éducatif national devra semer. C'est là l'un des défis majeurs que le Maroc doit encore relever. Si les points techniques (financements, statut de l'auto-entrepreneur, facilitation des procédures administratives, etc.) sont pris en compte, il n'en demeure pas moins que l'esprit même d'entreprendre se cultive dès le plus jeune âge. À charge donc, pour les parties concernées, d'intégrer cette donnée pour éviter que tous les efforts déployés ne trouvent pas de répondant.