Troisième du nom, le Sorento arrive à maturité dans un segment très peuplé. Design différent, finition en net progrès et comportement au diapason... il vient montrer tous les efforts accomplis par Kia durant ces dernières années. Du label Kia, le commun des mortels ne retient que la très populaire Picanto, ainsi qu'une belle présence dans le sport, via le sponsoring d'événements majeurs comme la Coupe du monde de la FIFA ou l'Open d'Australie de tennis. Dans les faits chiffrés, Kia Motors c'est aussi et surtout 11 années de croissance commerciale, y compris 2014 qui devrait voir le constructeur atteindre, pour la première fois de son histoire, le seuil colossal de 3 millions de voitures vendues. La marque est donc loin d'usurper son slogan : «The power to surprise» (la force de surprendre). Il est tout aussi surprenant d'apprendre que le constructeur coréen s'est fixé comme objectif de lancer 91 nouveaux modèles entre 2014 et 2018 ! Parmi eux, le nouveau Sorento vient, lui aussi, surprendre et démontrer tous les efforts accomplis par le constructeur à tous les niveaux, sans rien sacrifier sur l'autel du style. Du muscle et «de la gueule» Lancé en 2002, puis renouvelé une première fois en 2009, le Sorento en est désormais à sa troisième mouture. Une silhouette au coup de crayon plus osé, comme en atteste le traitement de la face avant, marquée par une imposante calandre, encadrée par des projecteurs aux contours plus pointus. Un regard belliqueux qui contraste avec le dessin plus classique, mais non moins élégants de la partie arrière. De profil, les passages de roues se veulent plus musclés et la ligne de toit légèrement inclinée, tandis que le vitrage latéral trahit une filiation évidente avec l'ancienne mouture. Toujours sous cet angle, le Sorento paraît visuellement plus long que celui qu'il remplace. Un constat qui se précise dans les faits, l'auto ayant gagné 9,5 cm en longueur (à 4,78 m), 8 cm en empattement (à 2,78 m) et 5 cm en largeur (à 1,89 m), mais a perdu 1,5 cm en hauteur (à 1,69 m) histoire d'améliorer son bilan aérodynamique, lequel a été mesuré par un bon coefficient de traînée (0,33). Un intérieur bien plus chic Ce bon comportement de la carrosserie en soufflerie, contribue à un réel confort acoustique à bord, également dû à l'usage d'insonorisants dans la structure. Sans avoir à creuser dans les entrailles du Sorento, le bond qualitatif est patent. S'habillant de plastiques moussés et de matériaux de très bonne facture, la planche de bord plaît aussi par son dessin. Comme suspendue, la console centrale semble bien «meublée» par un écran tactile large (8'') et ses multifonctions. Une finition chic et soignée, doublée par une habitabilité généreuse, le Sorento pouvant toujours accueillir d'office 7 personnes. En cela, l'espace alloué aux passagers arrière s'avère suffisant, au même titre que le volume du coffre qui, en configuration 5 places, affiche 605 litres, soit 100 litres de plus qu'auparavant. Certes, la capacité chute à 142 litres, en mode 7 places, mais le coffre reste attractif par ses aspects pratiques, dont un compartiment sous plancher et un hayon motorisé. Une façon de dire que le Sorento ne se refuse rien en matière de sophistication de confort. De série ou en option, il est possible de profiter, entre autres équipements, du toit 100% panoramique et ouvrant, d'une climatisation tri-zone, du volant chauffé, du régulateur de vitesse adaptatif, de la caméra de recul ou encore, du stationnement automatique. De l'asphalte à la piste À son lancement, le Sorento s'animera de trois motorisations, en l'occurrence, les 2,4 l et 3,3 l V6 essence de respectivement 172 et 270 ch, ainsi que le 2.2 l CRDi de 200 ch. Un diesel qui, curieusement, manquait à l'appel lors des essais-presse internationaux qui se sont déroulés la semaine dernière en Jordanie. Notre parcours s'est donc effectué en version 2,4 l, moteur volontaire, agréable, mais peu discret à haut régime. Une première prise en main à travers laquelle le nouveau Sorento a fait montre de toutes ses qualités dynamiques. Cela va d'une tenue de route saine, à un freinage efficient, en passant par une direction précise et des suspensions bien tarées. Celles-ci ont d'ailleurs su ménager nos lombaires au terme d'un long parcours qui nous a baladés, une journée durant, dans les hauteurs surplombant la Mer Morte, parfois sur des routes non asphaltées. L'occasion d'apprécier la motricité à toute épreuve du Sorento, servi par une transmission intégrale permanente et une garde au sol suffisante (18,5 cm). Bien né, le nouveau Sorento devrait arriver dans les showrooms marocains de Kia au courant du premier trimestre 2015 et avec, entre autres arguments, des tarifs nous promet-on «assez compétitifs» pour le relancer dans l'un des segments les plus disputés du marché.