Qu'est-ce qui arrive à la chanson marocaine ? Nous qui étions habitués aux chansons de qualité allant de «9itar al hayat» de Abelhadi Belkhayat en passant pas «Barad ou skhoun» de Mohamed Hyani sans parler des autres monstres de la musique marocaine. Que s'est –il passé pour qu'aujourd'hui on puisse poursuivre une artiste pour incitation à la débauche et commencer à la défendre en soulevant que «3teni saki» a le droit d'exister. Parler de débauche est un peu exagéré, sachant que le patrimoine 3ayta et chaâbi regorge de chansons aux paroles «très osées» et l'on a jamais jugé une cheikha pour cela. Mais la question n'est pas là. Lorsque que l'on a commencé à prendre la défense de Zina Daoudia, je me suis rendu compte que je prenais la défense d'une chanson qui a comme titre «Donne moi mon sac»... Avons-nous perdu nos paroliers d'antan ? Et cette mélodie... Est ce qu'ils ont tous à s'abonner aux rythmes «Khaliji» ? Oui, c'est plus rentable mais qu'on le fasse avec talent et raffinement. Zina Daoudia est passé du raï au châabi en se disant que finalement le Moyen Orient, c'est plus lucratif. Hatim Amor, cette semaine, s'est dit la même chose. Il a constaté que Saad Lamjarred a cartonné avec «Enty» dans la même veine, il a repris les mêmes accords et la même mélodie et a changé les paroles pour donner naissance à «Mchiti fiha». Du vrai «copier-coller». C'est honteux! Des chansons fabriquées en quelques secondes, sans âme pour gagner de l'argent et s'exporter dans les pays du pétrole. Où sont passées notre fierté et notre marocanité. On tentera d'y répondre, la semaine prochaine... A suivre.