Suite aux bonnes perspectives de croissance du spécialiste sucrier Cosumar et du potentiel de développement sur les moyen et long termes, plusieurs analystes recommandent la valeur à l'achat. Cosumar enregistre une bonne performance sur la Bourse des valeurs de Casablanca. Le premier opérateur sucrier du royaume note une progression de son cours depuis le début de l'année, période durant laquelle la valeur s'est appréciée de 17%, passant ainsi de 153,20 DH à 180 DH (mardi 3 mars en début de journée). Sur l'année également, la valeur évolue favorablement. Elle est passée de 179,50 DH à près de 188 DH (voir graphe). D'après les analystes, le spécialiste sucrier a pu bénéficier de deux impacts favorables, à savoir l'augmentation de la proportion de l'approvisionnement en plantes sucrières locales, due notamment aux conditions climatiques favorables, et à la baisse des prix du fuel industriel à l'international, permettant ainsi à ladite société de faire des économies de 200 MDH. Ces deux facteurs ont permis l'appréciation du cours de la valeur Cosumar. Déjà, les analystes de CFG Group conseillent d'acheter le titre de la société avec un objectif de cours de 235 DH. Le choix de cette décision s'explique, d'après la société financière, par le potentiel d'amélioration de marges résultant de la contribution croissante de la production à partir des plantes sucrières locales. Toujours d'après CFG Group, Cosumar devrait entamer un programme d'investissement sur les 3 prochaines années, visant à remplacer ses chaudières à fuel par des chaudières à charbon. Ceci lui permettrait de réduire ses coûts énergétiques de près de 20%. Par ailleurs, la SNI a récemment annoncé avoir cédé 3.817.190 actions Cosumar, représentant 9,1% du capital de la société. Ces cessions sont intervenues sur le marché central entre le 13 février et le 5 mars 2015 au profit d'une trentaine d'investisseurs, aussi bien nationaux qu'internationaux, composés principalement d'OPCVM. À travers ces cessions, SNI contribue, comme cela a récemment été annoncé, à l'augmentation du flottant en Bourse de Cosumar, qui dépasse désormais 30% du capital. Retour sur les résultats À l'issue du premier semestre de l'année 2014, les ventes du Groupe Cosumar ont atteint 617.000 tonnes, en progression de 1,2% par rapport à fin juin 2013. Le résultat d'exploitation consolidé au premier semestre 2014 a été de l'ordre de 457 MDH, en recul de 8 MDH par rapport à fin juin 2013. La hausse du prix du fuel a lourdement affecté les résultats, malgré les retombées positives de la bonne campagne betteravière ainsi que l'amélioration des performances industrielles du groupe. Le RNPG (résultat net part du groupe) s'est établi à 291 MDH, au même niveau que celui du premier semestre 2013. Pour sa part, le résultat d'exploitation à fin juin 2014 marque une baisse de 12 MDH à 395 MDH, due principalement à l'augmentation du prix du fuel, ainsi que par la baisse du volume des ventes des produits finis de la raffinerie au profit des produits des filiales sucrières du groupe. Par ailleurs, au niveau de l'activité annuelle de la société, au titre de la campagne sucrière 2013-2014, la production réalisée a été de 478.000 tonnes de sucre blanc, en augmentation de 32% par rapport à la campagne précédente, permettant d'assurer un taux de couverture des besoins nationaux de 39% contre 29% en 2012-2013, résultant principalement de la production de betterave qui a atteint 3,2 millions de tonnes (+51% par rapport à 2013). Pour ce qui est des perspectives, d'après les analystes de CFG Group, on devrait s'attendre à une progression de 2,3% du chiffre d'affaires de Cosumar, tiré par une hausse de 1,5% de ses ventes de sucre, ainsi que par l'augmentation des ventes de co-produits (mélasse et pellets) qui sont étroitement corrélée à la production de sucre à partir des plantes sucrières locales. Toujours d'après CFG Group, la marge d'EBITDA devrait progresser de 1 point à 14,6%, bénéficiant d'une bonne récolte sucrière en 2014, ainsi que de la chute des prix du fuel industriel sur les derniers mois de l'année, suite à la forte baisse des prix du pétrole à l'international. Cette situation pourrait induire une hausse du résultat net de 7,5 % à 676 MDH. Par ailleurs, parmi les nouveaux actionnaires du sucrier marocain, on note l'industriel Wilmar ainsi que des investisseurs institutionnels marocains; des actionnaires qui devront poursuivre le développement de la firme au Maroc, mais aussi en Afrique subsaharienne, où l'entreprise s'apprête à faire son entrée, notamment au Cameroun.