Mouhamed Mariane: Directeur de Marogest Les ECO : Comment s'est comporté FCP Maroc Actions en février ? Mouhamed Mariane : La gestion active du fonds visant à prendre part aux meilleures opportunités de placement du moment a mis du vent dans les voiles du fonds, qui arrive au terme du mois de février 2014 à inscrire une performance de 3,91%. Pendant ce temps, son benchmark n'a progressé que de 2,33%. Ce même atout a permis audit fonds de finir l'année précédente sur une hausse saisissante de 9,68% alors que son benchmark n'a progressé que de 4,78%. Quelles sont les caractéristiques de FCP Maroc actions ? Le FCP Maroc actions géré par Marogest est un fonds appartenant à la catégorie «Actions» et c'est un fonds de capitalisation. Dans la politique d'investissement qui le cadre, on cherche à concilier à la fois rentabilité et liquidité avec comme principe de base la diversification des placements et la minimisation du risque. L'OPCVM a réalisé depuis sa création en 1998 une performance annuelle moyenne de 6,7% contre 6,01% pour le Masi. Comment s'expliquent ces performances ? Maroc Actions, à l'instar des autres fonds de la place, a profité du bon vent de reprise qui souffle sur le marché des actions depuis le début de l'année. Il a par ailleurs joui de sa petite taille qui lui confère plus de souplesse en matière de gestion et permet d'étendre son champ d'investissement aux valeurs à liquidité réduite, mais une fois encore, c'est globalement tout le marché boursier qui s'est bien comporté au mois de février, grâce à la bonne orientation de certains majors de la place, tels qu'Attijariwafa bank et Maroc Telecom, toutes deux impulsées par leur annonce de résultats annuels en amélioration notable. Rappelons que ce bon cru de résultats est venu endiguer la casse immodérée que subissent les valeurs immobilières et dans une moindre mesure les valeurs minières. Quelle sera la tendance les prochains mois ? Sur les prochains mois, la prudence doit rester de mise. L'on doit en effet s'attendre à ce que l'accélération sur les chapeaux de roues actuelle perde de sa vigueur. Notant que l'indice général du marché a atteint, le 25 février son plus haut niveau depuis avril 2012, il efface de fait toutes les pertes engrangées sur les trois dernières années et consomme par là même une partie considérable de son potentiel haussier. Avec cette progression, la place boursière marocaine traite désormais à 17 fois ses résultats prévisionnels de 2014, ce qui la situe parmi les places les plus chères de la région MENA. Ceci étant, avec un D/Y proche de 5% et un ROE de 20%, le Maroc constitue une alternative de placement intéressante, surtout si nous le comparons avec des pays comme la Tunisie ou l'Egypte qui possèdent un couple (D/Y, ROE) de (1,3% ; 7%) et (1,8% ; 6%) respectivement. Le manque de liquidité représente toutefois un véritable frein au développement de la place boursière marocaine.