Au Canada, le nouveau crossover de Ford entre en production, en prélude à son lancement mondial. Pour le produire, la firme à l'Ovale bleu a réalisé d'importants investissements et mis le meilleur de sa technologie. Grand constructeur qu'il est, le groupe américain Ford a des usines un peu partout dans le monde, y compris dans le pays voisin du Nord qu'est le Canada. Et c'est justement au sein de l'usine d'Oakville, située à l'extérieur de Toronto, que vient de démarrer la production du nouvel Edge, crossover intermédiaire entre le Kuga et l'Explorer. La sortie des chaînes de montage des premiers exemplaires a fait l'objet d'une cérémonie inaugurale en présence de plusieurs VIP du groupe et de la région, dont Joe Hinrichs, président de Ford pour les Amériques et Dianne Craig, présidente de Ford Canada. Des dirigeants visiblement et logiquement très souriant lors de cet événement qui vient couronner plusieurs mois de travail au sein de ladite usine. 700 millions de dollars d'investissement En effet et pour pouvoir accueillir ce nouveau modèle sur ses lignes d'assemblage, le complexe industriel d'Oakville a été refait à neuf ou presque et Ford y a également renforcé ses effectifs. Ainsi, outre 1.000 nouveaux employés recrutés en 2014, 400 nouvelles autres embauches viennent d'être annoncées pour ce site. La firme à l'Ovale bleu a surtout consenti une enveloppe de 700 millions de dollars (près de 500.000 euros) pour moderniser l'outil de production, mais aussi pour l'extension de l'usine. À ce niveau, il est intéressant d'évoquer quelques détails sur cette mise à niveau des installations, comme l'adoption d'une robotique de dernière génération, le brasage des panneaux de carrosserie au laser et même des détecteurs de poussière au niveau des pulvérisateurs de peinture ! Parallèlement à tout cela, les process ont été améliorés et de nouvelles formations dispensées aux employés. C'est ce qu'a souligné la patronne du site, Dianne Craig, qui a salué le dévouement de ses employés en déclarant : «L'équipe de l'usine de montage d'Oakville a travaillé sans relâche pour offrir un produit de qualité répondant aux normes les plus élevées, qu'il s'agisse de rassembler les meilleures technologies de fabrication de Ford ou de former de nouveaux employés dans toute l'usine». Edge, un concurrent de taille Contrairement à son prédécesseur qui était cantonné à quelques marchés comme l'Amérique du Nord et le Moyen-Orient, le nouvel Edge sera, lui, un véhicule mondial, selon la stratégie actuelle du groupe, dite «One Ford». Il sera d'ailleurs exporté, pour la première fois, en Europe occidentale. Et pour cause, le segment des SUV est en plein essor sur le Vieux Continent où sa part de marché est passée de 9% en 2008 à 21% en 2014. Plus spectaculaire, la croissance de ce segment à l'échelon mondiale (toujours entre 2008 et 2014) est de 88% ! Voilà pourquoi Ford compte bien en profiter avec l'Edge qui ne tarit pas d'arguments (solides) pour s'imposer face à ses concurrents, y compris ceux des labels premiums. Outre son look réussi, son habitacle confortable et spacieux pour ses cinq occupants, le choix de sa transmission (4x2 ou 4x4), ainsi que ses moteurs économes (dont le diesel 2.0 TDCi de 180 ou 210 ch), Ford promet une qualité de finition et un comportement routier de haute volée. Son contenu high-tech fera la différence, incluant notamment deux caméras (frontale et de recul), des airbags dans les ceintures de sécurité aux places arrière, le freinage d'urgence anticollision, le système d'info-divertissement Sync2 (écran tactile, plateforme multimédia, connectivité poussée...), puis comme innovation inédite : un dispositif antibruit actif, faisant que les haut-parleurs dégagent un son opposé aux nuisances sonores extérieures, améliorant ainsi le confort acoustique des passagers. Bluffant... À coup sûr, l'Edge a un gros potentiel commercial au Maroc où il pourrait intégrer le catalogue de l'importateur de Ford (Scama), dès lors que ses motorisations Euro VI trouveront du diesel à très faible taux de soufre (10 ppm), c'est-à-dire, pas avant 2016.