Les questions administratives, premières causes des doléances parvenues à l'Institution du Médiateur entre 2004 et 2013. Ce constat a été formulé par le Médiateur du royaume, Abdelaziz Benzakour, lundi lors d'une journée d'étude organisée à Rabat. Les services administratifs se trouvent ainsi être les principales "niches" de dommages subis par les citoyens, suivis des affaires à caractère immobilier. Benzakour a souligné que ces deux questions (l'administration et l'immobilier) représentent les deux tiers des plaintes et doléances qui relèvent de la compétence de l'Institution, ajoutant que cette dernière a reçu au cours de cette période 104.354 plaintes, dont 75% ne relèvent pas de ses prérogatives. Selon la même source, les questions à caractère financier arrivent en troisième position, suivies de celles ayant trait à la non-application des décisions définitives de justice à l'encontre de certaines administrations, ainsi que les questions relatives au sens général des droits de l'Homme, aux impôts et aux taxes. Et le Médiateur du royaume de préciser que le nombre des plaintes ne relevant pas de la compétence de l'Institution a enregistré une baisse significative au cours des dernières années, ce qui explique, selon lui, la prise de conscience des citoyens de la nature du champ d'action de l'Institution du médiateur. Les doléances ne relevant pas de la compétence de l'Institution concernent plusieurs domaines, notamment de la justice, de l'Intérieur et de la communication, de l'emploi, de l'intégration, des agréments, en plus des plaintes ayant trait aux impôts et aux services sociaux, a-t-il noté. Il a relevé que 34% du nombre total des plaintes et doléances ont été prises en compte suite à l'intervention de l'institution, tandis que 13% sont en cours d'examen avec les administrations et les services concernés, alors que 42% n'ont pas abouti à un compromis pour diverses raisons et 3% rejetées, car faisant l'objet d'examen devant la justice.