Le secteur des taxis vise l'introduction des nouvelles technologies dans son système de gestion et de contrôle. Un appel d'offres sera lancé incessamment pour dégoter la meilleure offre. Il nous est arrivé à tous de prendre un taxi dont le chauffeur a refusé de nous emmener à l'endroit désiré ou encore de s'arrêter alors qu'il était vide. Et avec l'arrivée du tramway, les choses se sont compliquées davantage, sous prétexte que les boulevards par où le tram passe sont devenus impraticables à cause des bouchons. Or, au terme de l'arrêté municipal permanent qui régit le secteur, il est formellement interdit de refuser de se plier à la volonté de l'usager et tout non respect de la réglementation en vigueur est sanctionné. Ce que les usagers ignorent, c'est qu'au niveau de la sûreté nationale, un bureau est dédié aux plaintes relatives aux taxis. Suite à cela, une enquête est menée pour s'assurer de l'authenticité de la plainte. Même au niveau de la wilaya, il est possible de soumettre une lettre au nom du gouverneur qui sera traitée par la division concernée. Ainsi, pour éviter tout abus, cette division au niveau de la wilaya veille à l'amélioration de la prestation et reste ouverte aux citoyens. En effet, à Casablanca, la division économique se charge du service des taxis et mène des actions susceptibles de moderniser le secteur des transports publics. Et au titre de l'année 2015, la division a entrepris un chantier et non des moindres. Il s'agit d'introduire les nouvelles technologies dans le contrôle et le suivi de 15.000 taxis, dont près de 8.700 rouges et 7.200 blancs. De ce fait, un appel d'offres sera lancé incessamment. «L'objectif étant d'offrir le meilleur des services aux citoyens. Ce projet qui est d'une importance capitale, permettra également à nos services de déceler facilement les failles pour y remédier rapidement et efficacement», précise Saïd Idrissi Azami, chef de la division économique à la wilaya du Grand Casablanca, car il est à noter qu'à l'heure actuelle, le contrôle s'effectue via 11 centres de pointage éparpillés dans toute la ville. Quant au contrôle, il s'effectue périodiquement par les services de la police. Et la division économique n'en est pas à son premier grand chantier. En effet, des actions ont été menées pour rendre le secteur plus dynamique, telles que la mise en place d'une Commission de conciliation au sein de la wilaya suite à la décision ministérielle concernant la création d'un contrat type entre les différentes parties prenantes. «Les choses étaient gérées anarchiquement auparavant. Aujourd'hui, avec la reconnaissance de la sup-délégation, qui engendrait une certaine précarité du secteur, nous avons constaté une nette amélioration des relations entre les parties prenantes par rapport à l'agrément du taxi et son exploitation», souligne le chef de la division économique. Actuellement, le contrat type instauré stipule une durée d'exploitation définitive et le rôle de la commission y afférente consiste à traiter les conflits qui subsistent, à l'amiable et tout en préservant le droit de tout un chacun. Parmi les actions figure également la subvention octroyée par l'Etat qui s'élève à 30.000DH. À l'heure actuelle, ce sont près de 2.600 taxis rouges qui en ont bénéficié et environ 300 sont en cours d'habilitation. L'autre projet concerne les taxis blancs. Il s'agit de la prime à la casse de 80.000DH. Idrissi a assuré que les choses allaient bon train par rapport à l'assainissement de l'encadrement de cette catégorie du transport en commun. La formation des chauffeurs est le volet sur lequel la division a tout particulièrement veillé. En effet, depuis 2005, les conducteurs de taxis sont obligés d'effectuer un passage à l'OFPTT avant de bénéficier de l'autorisation. La formation informe non seulement sur les aspects à respecter, mais également sur le code éthique de la profession.