L'ONDH vient de rendre public les premiers résultats d'une enquête réalisée en 2012 sur un échantillon de 8.000 ménages et leurs membres. L'Observatoire national du développement humain (ONDH) a dévoilé, hier, les premiers résultats de l'enquête «Panel de ménages», effectuée en 2012. Elle a été réalisée sur un échantillon de 8.000 ménages et leurs membres. Il en ressort que la dépense annuelle moyenne par ménage a atteint 19.267 DH, en 2012, contre 8.280 en 2000/2001, soit une évolution de plus de 50% en une dizaine d'années. Portant ainsi, la dépense mensuelle à 6.166 DH, par ménage. L'enquête a pris en compte la répartition du budget mensuel du ménage. Ainsi, 2.125 DH sont consacrés à l'alimentation, soit un recul passant de 41,3% à 34,5%, en 2012. L'étude a également révélé que le ménage débourse 1.552 DH à l'habitation et à l'énergie, 667 DH à l'hygiène et aux soins médicaux, 499 DH à l'habillement, 458 DH au transport et télécommunication, 402 DH à l'enseignement, culture et loisirs et seulement 135 DH aux équipements ménagers. Et pour être plus exhaustive, l'étude a inséré dans son recensement le budget mensuel alloué aux produits de premières nécessités ou subventionnés par l'Etat, tels que la farine, le sucre, le gaz butane ou encore le carburant. Concernant la farine, le ménage dépense en moyenne 224 DH par mois. Quant au sucre, il débourse en moyenne près de 63 DH par mois. La dépense en gaz butane, elle, est estimée à 85 DH. Les résultats ont montré qu'en moyenne, la consommation mensuelle des carburants s'élève à 144 DH. Le président de l'ONDH, Rachid Benmokhtar, a précisé que cette enquête demeure la première du genre au Maroc. Il a ajouté qu'elle se base sur une technique récente qui permet de faire le suivi de l'évolution des ménages marocains ainsi que d'analyser la dynamique du développement humain et des différents indicateurs relatifs à l'éducation, la santé... De son côté, la représentante du Fonds des Nations-Unies pour l'enfance (UNICEF) au Maroc, Regina De Dominicis, a estimé que cette enquête revêt une grande importance, puisqu'elle contribuera à évaluer l'impact des politiques sociales engagées par le Maroc sur les ménages et l'ensemble des individus, et à promouvoir les initiatives ciblant les catégories sociales les plus vulnérables.