Les Echos Quotidien : Comment définissez-vous votre style artistique ? Hindi Zahra : Ma musique est issue d'un mélange de percussions, notamment le jazz, le blues, le swing et bien d'autres. Je n'aime pas me confiner dans un seul répertoire. L'essentiel pour moi est de partager ma musique en essayant de mettre en valeur la langue berbère. Vous avez chanté en plusieurs langues, notamment en amazigh et anglais, ne comptez-vous pas le faire en arabe ? En réalité, j'ai fait une reprise en arabe de la chanson «Sawah», du chanteur égyptien Abdelhalim Hafid. Quant au français, ce n'est pas encore le cas. L'idée pour moi, surtout avec mon premier album, était de réaliser des chansons en anglais que je préfère chanter en improvisant avec des sonorités jazz. Personnellement, le fait de chanter en berbère était un challenge à relever afin de découvrir cette langue qui est la mienne. Je voulais mettre le berbère dans un autre contexte, notamment avec le swing et les mélodies occidentales, sans pour autant dire «la mettre dans la modernité», car le jazz fait déjà partie de la musicalité berbère. Concernant l'arabe, je n'ai pas encore écrit de textes musicaux, même si j'ai fait cette reprise. Quel sont vos projets d'avenir à court terme ? Pour le moment, nous sommes concentrés sur notre tournée nationale et internationale. L'année prochaine, nous comptons en principe réaliser une création artistique avec un groupe de musiciens amazighs. On est habitué à voir Hindi Zahra chanter en solo, ne pensez-vous pas faire de duo ? Bien sûr, j'ai travaillé avec le pianiste de jazz contemporain Tigran Hamasyan pour le festival du Jazz. J'ai réalisé également un projet artistique avec un autre pianiste américain, il s'agit de Robert Glasberg.