L'ANDA vient de lancer un appel un AMI pour la construction d'une écloserie marine. Elle sera implantée sur un site de 2,7 ha, au sud de la centrale thermique de Tahaddart. Après des années d'études, de diagnostics et de réflexions, l'Agence nationale de développement de l'aquaculture (ANDA) a finalement choisi la région qui abritera la première écloserie marine destinée à l'élevage de poissons du royaume. C'est sur le littoral atlantique nord, au sud de la wilaya de Tanger, que le projet verra le jour. L'agence vient en effet de lancer un appel à manifestation d'intérêt pour trouver l'entreprise qui aura la tâche de réaliser et d'exploiter la future écloserie, selon un cahier des charges très précis. L'unité destinée à l'amorçage de l'activité de grossissement d'alevins de qualité sera implantée dans la zone des terres basses de Tahaddart sur un site de 2,7 hectares, au sud de la centrale thermique. Contrairement aux zones de Oued Laou, d'El Hoceima et de la lagune de Marchica, le site présente l'avantage d'avoir un très faible dénivelé et une superficie suffisante, avec l'absence de source de pollution, autant de conditions propices à l'installation d'une écloserie moderne. Dans un premier temps, l'unité accueillera trois espèces de poissons ronds. Il s'agit du bar, de la daurade et du maigre. Selon le cahier de charges qui accompagne le projet, la production doit être tournée, à court terme, vers le marché domestique uniquement, avec une capacité de production estimée à 10 millions d'alevins, correspondant à une capacité de production de poisson d'environ 5.000 tonnes par an, avec une possibilité d'extension à 20 millions d'alevins, soit 10.000 tonnes. Les investisseurs potentiels intéressés par ce projet, premier du genre dans le royaume, pouvant justifier de capacités techniques pour mener à bien ce projet, sont invités à déposer à l'ANDA leur dossier de candidature au plus tard le 5 janvier 2015. Le délégataire du marché sera engagé dans un partenariat public-privé. L'ensemble de l'opération est engagée dans le cadre du plan Halieutis qui a identifié le développement de l'aquaculture comme un relais de croissance du secteur halieutique. Parmi les 16 projets qui y ont été fixés figure la création de l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA). Cette agence, instituée en février 2011, a pour principales missions la promotion et le développement du secteur de l'aquaculture, qui en est au stade embryonnaire avec une production de 300 tonnes/an seulement, malgré le fait que le pays dispose d'un littoral de 3.500 km (500 km sur la Méditerranée et 3.000 km sur la façade atlantique).