La société introduite en 2006 est sur le point de quitter la Bourse de Casablanca. Son offre publique de retrait a été visée par le CDVM. Les actionnaires minoritaires ont du 11 jusqu'au 21 novembre courant pour apporter leurs titres. C'est parti pour l'OPR Mediaco Maroc. La société, qui a tant fait parler d'elle à cause de ses démêlés juridiques, s'apprête à quitter la cote casablancaise. En effet, le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) vient de viser la note d'informations relative à l'offre publique de retrait (OPR) visant les titres de Mediaco Maroc à l'initiative de la société Afrique Levage. L'objectif de cette offre, explique-t-on dans la note d'information, est d'«offrir une opportunité aux actionnaires minoritaires d'apporter leurs titres préalablement à la radiation des titres Mediaco Maroc de la cote». Cette offre portera sur l'acquisition de tous les titres non détenus par la société mère, soit 99.188 titres représentant 23,13% du capital et des droits de vote de la société au prix unitaire de 32DH par action ainsi que les droits d'attribution rattachés au titre, soit 24 droits au prix unitaire de 24DH par droit. Le montant maximum de l'opération est fixé à 3.174.016DH et la durée de l'offre s'étend du 11 au 21 novembre 2014 inclus. La date de règlement et de livraison est fixée, quant à elle, au 5 décembre 2014. Pour rappel, la société, filiale d'Afrique Levage a été introduite à la Bourse de Casablanca en 2006, à un prix de 495DH. Durant les 3 dernières années, «la société a vécu une situation financière difficile traduite par un manque de visibilité par rapport à son activité et son incapacité à honorer ses engagements vis-à-vis de ses créanciers. Cette situation s'est reflétée sur le cours boursier du titre, qui a perdu plus que 90% de sa valeur depuis sa date d'introduction le 12 juin 2006», précise-t-on dans la note. Dans ce contexte, la société a initié une procédure de redressement judiciaire qui a été rejetée par le tribunal, motivée par l'atteinte d'un niveau de capitaux propres inférieur au trois quart du capital social. La société a fait également l'objet d'une procédure judiciaire de cession de fonds de commerce initiée par les banques créancières en date du 20 mai 2014. Cette procédure est actuellement en cours, d'après le management de la société.