Journée marathon pour Karim Ghellab. Mercredi dernier, aussitôt après avoir signé le contrat-programme avec la CGEM et les organisations professionnelles du secteur de la logistique, le ministre de l'Equipement et des transports s'est successivement rendu au niveau des zones industrielles d'Aïn Sebaâ à Casablanca et de Zenata à la périphérie de Mohammédia pour s'enquérir de l'état d'avancement de plusieurs projets entrant dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique. La première étape de cette série de visites a consisté au lancement des travaux de construction des entrepôts au niveau de la Zone d'activités logistiques (ZAL) de Casablanca Mita. Un projet qui sera réalisé par l'ONCF, dans son nouvel élan de se positionner comme acteur majeur du secteur à l'horizon 2020 à travers le programme «Plan ONCF Logistique Emergence» (POLE). Au programme Après la mise en service du port sec sous douane de Mita en 2008, l'ONCF a donc lancé les travaux de la ZAL, adossée au port sec et qui s'étalera sur une superficie de 32 ha sur lesquels 120.000 m2 d'entrepôts et de bureaux seront construits dans un délai d'un an. Le projet qui nécessitera un investissement de 600 millions de DH permettra de renforcer les infrastructures de la plate-forme logistique de Casablanca, annoncée par le management de l'ONCF comme le premier maillon du réseau national. À terme, ce même maillon sera constitué d'une surface totale de près d'un million de m2 d'entrepôts de stockage et de messagerie après l'ouverture des pôles régionaux de Fès, Marrakech, Tanger, Jorf Lasfar et Oujda. Pour l'actuelle opération, dont la première tranche s'étalera sur une superficie de 12 ha, le coût est estimé à 200 millions de DH. La deuxième étape de sa visite sur le terrain, le ministre Karim Ghellab l'a consacrée à l'inauguration du centre flambant neuf mis en service par la Société nationale de transport et de logistique (SNTL) sur la zone industrielle de Zenata. Il s'agit d'un centre multiflux, qui s'étale sur 28 hectares avec une superficie de stockage utile à terme de 100.000 m2 pour un investissement global de 500 millions de DH. La première tranche qui vient d'être inaugurée est composée d'entrepôts secs et frigorifiques à palettes ou vrac, une aire de stockage des conteneurs secs et frais, un magasin sous douane pour le stockage des produits d'import/export, un centre d'affaires composé de plateaux de bureaux modulables, des salles de réunion et une aire de stationnement pour les semi-remorques TIR. La deuxième tranche, qui sera réalisée d'ici fin 2012, offrira 60.000 m2 supplémentaires. La spécificité du nouvel centre logistique est qu'il a été construit pour répondre aux standards internationaux les plus élevés selon Oussama El Oudghiri, directeur général de la SNTL. La société, leader du secteur au Maroc, a, dans ce cadre, renforcé son expertise à travers un partenariat, en joint-venture, avec Damco, filiale logistique du géant mondial AP Moeller Maersk, afin d'offrir «aux entreprises des prestations logistiques à forte valeur ajoutée dans un environnement moderne, aménagé aux normes internationales et doté de systèmes d'information à la pointe de la technologie pour assurer la bonne exécution et la traçabilité des opérations logistiques», comme l'a expliqué le manager. Grâce à l'implémentation mondiale de Damco, «la SNTL est, désormais, en mesure de proposer des solutions logistiques complètement intégrées garantissant la traçabilité, la sécurisation et une fluidité optimisée des marchandises de ses clients», souligne El Oudghiri. La SNTL lancera d'ailleurs, dans les prochaines semaines, ses activités au niveau de la zone franche logistique de Tanger Med, un projet qui figure au titre du plan d'implantation prioritaire de la SNTL. Il s'agira également d'un autre centre multiflux d'envergure qui sera géré selon la même synergie, c'est-à-dire une complémentarité avec les acteurs locaux et internationaux. Une opportunité qui permettra, assurément, d'améliorer l'intégration de la chaîne logistique marocaine aux «supply chains» globales, nationale et internationale, et de créer une nouvelle dynamique au sein du secteur.