Akhannouch en mission d'exploration chez nos voisins algériens. La visite du ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime avait en ligne de mire les possibilités de partenariat qui existent entre les deux pays du Maghreb, notamment dans le domaine des exploitations agricoles en climat aride. Les domaines qui ont été identifiés au cours de cette visite concernent «les unités de transformation des produits agricoles et les établissements de recherche visités dans les deux régions programmées», explique un membre de la forte délégation de professionnels qui a accompagné le ministre. «On a pu découvrir qu'il existe des possibilités qui peuvent être exploitées pour asseoir des relations de partenariat profitables aux deux pays, notamment entre les professionnels», a-t-il souligné. Les professionnels marocains ont également pu se faire une idée très précise sur les modes de gestion qui sont appliqués pour les complexes agroalimentaires et de conditionnement de fruits. Les trois régions visitées que sont Tipaza, Blida et Biskra assurent plus de 50 % de la production agrumicole de l'Algérie, d'où le grand intérêt exprimé par la délégation marocaine à obtenir plus de détails sur les perspectives des investissements conçus pour cette région jusqu'à 2014. Les professionnels marocains ont pu aussi découvrir les méthodes pratiquées pour le développement de l'agriculture saharienne, un volet qui a particulièrement intéressé l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier. La valorisation des produits marocains et une meilleure commercialisation des dattes passent nécessairement par une bonne maîtrise du développement à l'export, et restent parmi les principales missions dévolues à l'agence. La rencontre entre les agriculteurs marocains et algériens a également permis de fixer un rendez-vous avant la fin de cette année 2011 pour concrétiser les relais de partenariat qui ont été identifiés. Trois accords ont déjà été signés au cours de cette visite et concernent la protection phytosanitaire des végétaux, la recherche scientifique, la formation et la vulgarisation agricole. Les autorités sanitaires compétentes des deux pays ont été étroitement impliquées à cette nouvelle dynamique de coopération, vu les contraintes qui pèsent de plus en plus sur les conditions d'accès des produits aux marchés européens.