Les Echos quotidien : Pourquoi avoir choisi Casablanca pour abriter la première édition d'Artweek ? Victor del Campo : Plusieurs raisons nous ont encouragés à choisir Casablanca pour abriter cette foire internationale d'art contemporain. C'est une ville qui est proche de l'Europe, notamment de l'Espagne où se tiendra Artweek Barcelone. En effet, notre objectif est que cette foire d'art contemporain méditerranéen soit organisée une année à Casablanca et une autre à Barcelone. Cette foire, la première dédiée à l'art méditerranéen, aura donc deux sièges. Quelle sera la particularité de cette foire ? Nous allons présenter, lors de cette foire d'Artweek Casablanca qui se tiendra en septembre prochain, des galeries marocaines et méditerranéennes d'art contemporain. La qualité des œuvres demeure toutefois importante pour nous. Je tiens à préciser également qu'un forum sur l'industrie culturelle se tiendra en marge de la foire. Il réunira des directeurs de musées, des galeristes et des professionnels de toute la région méditerranéenne. Justement, pensez-vous qu'on peut parler d'industrie de la culture au Maroc ? Contrairement à ce que plusieurs pensent, on peut parler d'industrie de la culture au Maroc. Le fait d'organiser des festivals tout au long de l'année permet de créer une certaine industrie. Des festivals comme Mawazine, Gnaoua ou encore des musiques sacrées de Fès drainent un nombre important d'étrangers, ce qui permet à l'activité touristique de connaître une certaine effervescence. Il ne faut pas oublier non plus le nombre de postes d'emploi créés durant la période des festivals. L'Etat doit, à mon avis, penser à la culture en tant qu'industrie génératrice de travail et de revenu.