La récente décision du gouvernement d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 10%, qui intervient dans le cadre de ce 1er mai, n'a pas été sans faire réagir la CGEM qui y voit l'érosion de la compétitivité du Maroc et notamment son industrie. Selon un communiqué, le patronat affirme que «cette hausse du coût du travail s'inscrit en décalage total avec l'objectif de la nouvelle «stratégie de relance industrielle» 2014-2020, mise en place par le gouvernement, il y a quelques semaines, et visant à créer 500.000 nouveaux emplois en 7 ans», et d'ajouter «depuis 2007, l'industrie marocaine, qui emploie 1,2 million de personnes, perd en moyenne 30.000 emplois par an ». Selon le patronat, la proposition de faire financer la taxe relative au Fonds de cohésion sociale par les entreprises plutôt que par les salariés démontre qu'il est favorable à l'augmentation des revenus. Néanmoins, cette dernière devrait intervenir dans un cadre qui n'entraîne pas l'augmentation du coût du travail et par conséquent la baisse de la compétitivité de l'entreprise marocaine. À ce titre, la CGEM rappelle que le Maroc a été classé aujourd'hui 77e en la matière, selon le World Economic Forum (WEF)