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Les nouvelles têtes du team benkirane II
Publié dans Les ECO le 11 - 10 - 2013

Salaheddine Mezouar, Ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
Le président du parti de la colombe, qui était annoncé à son ancien poste de ministre de l'Economie et des finances a finalement atterri à la tête des Affaires étrangères et de la coopération. Après un bref passage au sein de l'hémicycle où comme chef de file de la première force de l'opposition il n'a pas beaucoup brillé, l'expérience gouvernementale du député de Meknès sera d'un apport important pour le cabinet Benkirane II. Salaheddinne Mezouar justifie, en effet, de huit années d'expérience ministérielle sous les gouvernements Jettou et El Fassi, dont 5 à la tête du département de l'Economie et des finances, du 15 octobre 2007 au 3 janvier 2012. Auparavant, il était passé par la direction de plusieurs entreprises dans le domaine du textile et aussi à l'ODEP.
Rachid Benmokhtar, ministère de l'Education nationale et de la formation professionnelle.
Président de l'Observatoire national du développement humain depuis 2006 et vice-président de MAScIR, Rachid Benmokhtar Benabdellah a commencé sa carrière chez IBM France en 1967. En Juin 1998, il est nommé président de l'Université Al Akhawayne. Sans étiquette politique, Benmokhtar a été le président du Conseil scientifique du rapport du cinquantenaire sur le développement humain (2003-2006), membre du Conseil consultatif de l'institut de la Banque mondiale (1998-2001) et membre du Comité des experts en administration publique des Nations Unies (2001-2009).
Soumia Benkhaldoun, ministre déléguée auprès du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.
Actuelle conseillère chargée des relations avec la société civile et membre du cabinet du ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile, Soumia Benkhaldoun est députée à la Chambre des représentants, où elle a été présidente de la Commission des affaires étrangères entre septembre 2002 et novembre 2011. La députée du parti de la lampe a fait ses premiers pas professionnels en tant que professeur d'informatique à la faculté des sciences de l'Université Ibn Tofail. Elle représente ainsi la seconde figure féminine du parti islamiste dans l'Exécutif aux côtés de Bassima Hakkaoui.
Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des finances.
52 ans et ingénieur de formation, Mohamed Boussaïd, actuel wali de Casablanca après avoir été wali du Souss-Massa-Drâa, a occupé plusieurs postes ministériels avec la casquette du RNI. De 1995 à 2004, il enchaîne les fonctions à la tête de cabinets et de directions clés. Il devient directeur des entreprises publiques et de la privatisation au ministère de l'Economie et des finances, et chapeaute donc la privatisation de Maroc Télécom. Il a ensuite occupé le poste de ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics en 2004 dans le gouvernement Jettou II et ministre du Tourisme et de l'artisanat dans le gouvernement d'Abbas El Fassi.
Mbarka Bouaida, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
Députée à la première Chambre du Parlement marocain sous les couleurs du parti de la Colombe, la figure féminine montante du RNI est désormais bras droit de Salaheddine Mezouar aux Affaires étrangères. Elle a été vice-présidente de la Commission de la finance et des affaires économiques du Parlement et rapporteur de la Commission de la finance sur le projet de loi de Finances 2009. Elle est également co-présidente de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE. Bouaida est membre du Conseil national du parti depuis 2004 et membre fondateur de sa section féminine.
Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration.
L'un des caciques du parti de la colombe et allié indéfectible du patron du RNI dans ses grandes batailles, Anis Birou, n'est pas un novice dans les rouages du gouvernement. En effet, il a occupé le poste de chef de cabinet de la secrétaire d'Etat à l'Entraide nationale de 1997 à 1998, puis chef de cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique de 1998 à 2002. Viendra après la consécration avec la nomination de ce natif de Berkane comme secrétaire d'Etat entre 2004 et 2012. Il s'occupera désormais d'un autre ministère, celui des Marocains résidents à l'étranger.
Moulay Hafid ElAlamy, ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique.
Une des surprises de ce nouveau gouvernement reste sans conteste la nomination de Moulay Hafid El Alamy en tant que ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique. Il s'agit de la première expérience politique de cet homme d'affaires aguerri, qui n'est pas pour autant pas méconnu des arcanes du pouvoir. Ce marrakchi de naissance est diplômé de l'Université de Sherbrooke en systèmes d'information. Il rentre au Maroc en 1988 pour occuper plusieurs postes à responsabilité dans le secteur privé. C'est en 1995 qu'il crée le groupe Saham qui opère dans plusieurs secteurs. Il a également été président de la CGEM entre 2006 et 2009.
Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur.
Mohamed Hassad revient au devant de la scène. DG de TMSA jusque-là, ce natif de Tafraout est propulsé ministre de l'Intérieur. Diplômé de l'Ecole polytechnique des ingénieurs de Paris en 1974 et de l'Ecole nationale des ponts et chaussées de Paris en 1976, Hassad a occupé plusieurs postes dans la nomenklatura de la haute fonction publique : directeur régional des travaux publics dans les provinces de Fès, Taounate et Boulemane entre 1976 et 1981, DG de l'ODEP entre 1985 et 1993, avant d'être nommé le 11 novembre 1993, ministre des Travaux publics, de la formation professionnelle et de la formation des cadres.
Mohamed Abbou, ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'investissement et de l'Economie numérique, chargé du Commerce extérieur.
C'est un autre «bleu» qui retrouve une place au gouvernement. Ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics dans le gouvernement de Abbas El Fassi, Mohamed Abou est d'abord un «fils» du parti. Il est le fils de Haj Mohamed Abbou, membre fondateur du Rassemblement national des indépendants et l'homme fort du parti. Titulaire d'un diplôme d'ingénieur en industrie agro-alimentaire de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat, ainsi que d'un doctorat en chimie analytique de l'Université d'Aix-Marseille, il hérite du portefeuille du ministère délégué du commerce extérieur.
Mohamed Moubdî, ministre délégué auprès du chef de gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration.
L'une des chevilles ouvrières du parti du Mouvement populaire, Mohamed Moubdî a eu finalement un poste qui récompense ses efforts. Président du groupe parlementaire du parti de Mohand Laenser à la première Chambre, il est député depuis 1997, président de commune, depuis la même date, membre du Conseil provincial et premier vice-président du Conseil de la région, depuis près de 14 ans. Mohamed Moubdî est en fait représenté dans toutes les institutions électives, de l'échelon local au niveau national. Aujourd'hui, il prend la place de Abdelaâdim El Guerrouj.
Hakima El Hiti, ministre déléguée chargée de l'environnement auprès du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'environnement.
Hakima El Hiti fait partie des dames qui ont su se faire une place dans le parti du Mouvement populaire. Décrite -et se revendiquant- comme une femme de terrain, elle est membre active du bureau politique du MP. Elle est également vice-présidente de l'Internationale libérale des femmes. Mère de trois enfants, la femme de tête du parti est docteur en génie de l'environnement, domaine où elle a fait ses preuves puisqu'elle est gérante de plusieurs entreprises en lien avec l'environnement. Elle prend en charge dans cette seconde version du gouvernement Benkirane le département de l'Environnement comme ministre déléguée.
Fatema Marouane, ministre de l'Artisanat, de l'économie sociale et solidaire.
Médecin endocrinologue de profession, Fatema Marouane demeure inconnue au bataillon. Son mari, Mohamed Bentaleb, un des faucons du parti de la colombe, y a sans doute été pour beaucoup dans sa nomination à ce portefeuille ministériel. Cette lauréate de la faculté de médecine de Lyon (France) a néanmoins un grand palmarès scientifique et associatif. Marouane est membre du CA de Casablanca Chicago Sister Cities Association et participante active dans ses programmes, en plus de son action au sein de plusieurs associations de la société civile œuvrant dans le domaine de la santé et le renforcement de l'action sociale.
Charafat Afilal, ministre déléguée auprès du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'eau.
Très jeune, Charafat Afilal a rejoint la section jeunesse du parti du livre. Après plusieurs années de militantisme au sein du PPS, elle intègre le bureau politique du parti en 2000. Lauréate de l'Ecole Mohammedia des ingénieurs (promotion 1997), elle a été élue en 2011 députée du Groupe du progrès démocratique et 8e vice-président de la Chambre des représentants. Ingénieur à l'ONEP, Afilal a été membre du bureau national de la Jeunesse socialiste entre 1994 et 1999 et a occupé le poste de chargée de l'Unité de surveillance de l'environnement au Centre national de l'énergie, des sciences et des techniques nucléaires.
Abdeslam Seddiki, ministre de l'Emploi et des affaires sociales.
Né le 31 décembre 1951 à Taza, Abdeslam Seddiki est économiste de formation, il est depuis 1980, professeur universitaire. De 1989 à 1995, il a collaboré au quotidien Al Bayane, où il animait la rubrique économique. Il est membre du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) depuis mai 2010. Il est chargé des droits de l'homme, du développement humain et de la coordination de la région d'Al Hoceima-Taza-Taounate. En 2006, il a été chargé de la coordination du Programme économique, social et culturel du PPS, avant d'être nommé coordinateur de la commission de préparation du programme électoral du PPS.
Mamoune Bouhadhoud, ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, chargé des petites entreprises et de l'intégration de l'informel.
Benjamin du gouvernement Benkirane II, Mamoune Bouhadhoud est né le 3 mai 1983 à Oulad Taïma, dans la région d'Agadir. Ingénieur de formation, il est lauréat de l'Ecole des mines de Paris et polytechnicien. Il est ingénieur financier spécialiste des marchés dérivés et des matières premières. Il a travaillé entre 2008 et 2012 comme chef d'équipe à Morgan Stanley à Londres. Il a fait ses preuves au Maroc en réalisant une étude au Conseil économique, social et environnemental portant sur «la sécurité alimentaire face à l'instabilité des marchés».
Retrouver : La liste officielle du Gouvernement de Benkirane II
Chaises musicales
Mis à part les quinze nouveaux entrants, des ministres du gouvernement Benkirane I se sont vus attribuer de nouveaux départements ministériels. Aucun commentaire n'a été fait pour l'heure sur les raisons de cette nouvelle architecture. Cependant, les changements opérés suscitent quelques étonnements. Le premier à avoir changé de portefeuille ministériel n'est autre que Mohamed Najib Boulif. Ce dernier n'est plus en charge des Affaires générales et de la gouvernance. Il est désormais ministre délégué auprès de Abdelaziz Rabbah (nldr : ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique), chargé du transport.Un portefeuille qui n'existait pas jusque-là dans la version précédente du gouvernement. Un autre ministre PJD'iste s'est vu changer de ministère. Il s'agit de Abdelkader Amara, qui désormais sera en charge du ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement. Idem pour Mohand Laenser qui n'est plus en charge du ministère de l'Intérieur et cela pour prendre en charge un nouveau département : l'Urbanisme et l'aménagement du territoire national. L'ex-ministre istiqlalien, Mohamed El Ouafa, qui s'est accroché à son poste de ministre de l'Education nationale dans le gouvernement Benkirane I a hérité dans cette version II du gouvernement de l'ancien poste de Mohamed Najib Boulif. En effet, Mohamed El Ouafa est désormais ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance. Enfin, Abdelaâdim El Guerrouj tronque son poste de ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration par celui de ministre délégué auprès du ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle.


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