Le gouvernement est passé à la vitesse supérieure, en adoptant une série de projets de lois qui traînaient depuis un bon moment au Secrétariat général du gouvernement. Celui portant statut des Chambres de commerce, d'industrie et de services (CCIS), vient après une longue attente de ces mêmes Chambres, qui avaient, pendant un temps, donné l'image d'institutions dépassées par les évolutions économiques. Le nouveau texte est censé remettre les pendules à l'heure, puisqu'il «favorisera le replacement de ces structures pour leur permettre de contribuer, d'une manière efficace, au développement économique et social du pays», a affirmé le ministre du Commerce, de l'industrie et des nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami. De son côté, le ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, Saâd El Alami, a souligné que ledit projet, concocté en concertation avec les Chambres professionnelles concernées, vient répondre à trois préoccupations principales. En premier, combler les lacunes mises en lumière par l'application de l'actuel statut, avant d'adapter les dispositions de cette loi à celles organisant certaines instances élues où les Chambres sont représentées. Ce qui devrait «permettre aux CCIS d'accompagner le développement que connaît l'économie nationale, à travers la modernisation de leurs structures institutionnelles, l'élargissement de leur champ d'action et la diversification de leurs prérogatives». À ce titre, a-t-il ajouté, «les CCIS disposent, désormais, de la possibilité de réaliser des projets à caractère économique et de participer à la gestion de certaines structures relevant de leur compétence territoriale et actives dans les domaines du Commerce, de l'industrie et des services».