Au sein de la Fédération nationale du secteur agricole relevant de l'UMT, le débat sur la sécurité alimentaire reprend de plus belle. D'ailleurs, on préfère désormais parler de souveraineté alimentaire suite à la dernière crise du blé où les principaux pays exportateurs comme les Etats-Unis, la France ou la Russie avaient momentanément cessé d'alimenter leurs clients, parmi lesquels figure le Maroc. Selon Mohamed Hakech, SG de la fédération, il faut quatre années d'exportation de tomates pour financer un an d'importation de blé. Le déséquilibre est patent, mais l'on préfère garder les schémas traditionnels de production au lieu de s'aventurer dans une nouvelle politique agricole. En effet, bien que l'on dispose de 5 millions d'hectares dédiés à la céréaliculture, le rendement, explique-t-on, laisse à désirer. En effet, chaque dix ans, on ne gagne qu'un quintal supplémentaire par hectare.