Le tourisme national a bonne mine. 2013 s'annonce radieuse dans une conjoncture internationale défavorable. Pourtant, on pourrait mieux faire, si l'offre était mieux adaptée et la promotion bien réfléchie. C'est justement sur ce terrain que l'ONMT est le plus attendue et plus précisément son nouveau boss. Abderrafie Zouiten, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est un homme de métier et de terrain. Pendant trente années, il a côtoyé le tourisme en front office et en back office avec un passage remarqué à la RAM. C'est pourquoi il n'a pas perdu du temps pour recadrer la politique commerciale et la stratégie promotionnelle de l'office. Sa première sortie médiatique, très attendue par ailleurs, a été marquée par l'annonce de décisions pratiques en matière d'optimisation de ressources et de gouvernance, avec un intérêt particulier pour l'accompagnement de l'évolution des habitudes des marchés. L'ONMT serait donc dans l'air du temps, loin des clichés du thé, des cornes de gazelle et des pastillas. Ainsi, deux mots clés ont été annoncés, à savoir les supports de communication et la segmentation des marchés à taille critique. C'est un chamboulement qui se démarque de l'empreinte classique, dépassée et longtemps adoptée par l'Office, car la vision 2020 doit absolument réussir. Le Maroc n'a d'autre choix que de mettre en place toutes les chances d'aboutissement dont il dispose et les outils pour y parvenir. C'est un secteur déterminant, dont le niveau de développement conditionne la croissance du pays. À partir de là, il faudrait fédérer tous les acteurs, afin d'atteindre les objectifs escomptés. Zouiten serait investi de cette mission, c'est pourquoi il en fait un leitmotiv de concert avec tous les professionnels, lesquels ne cachent pas un optimisme retrouvé et qui les avait quittés depuis belle lurette.