Les opérateurs du marché de la pierre se mobilisent pour faire face à la pénurie de logement social dans la ville de Tanger. Ainsi au premier semestre de l'année en cours, un total de 1.724 logements sociaux relevant du programme d'habitat à 250.000 DH, ont reçu l'autorisation pour se mette en chantier. Selon les dernières statistiques communiquées par la division de l'habitat dans la région, les constructions achevées dans le même programme sont au nombre de 1.922 alors que 2.628 autres ont été bouclées dans le cadre de l'article 19, ce qui représente plus de 5.000 logements sociaux réalisés depuis 2010. Ces chiffres reflètent en effet la bonne santé de ce segment qui représente à lui seul 50% du parc total de l'habitat. Il est par ailleurs comme nous avons pu le démontré (www.leseco.com) le moins affecté par la situation morose que connait le secteur dans la ville. Les chiffres de la division de Tanger-Tétouan en témoignent. Il faut dire qu'en 2012, plus de 7.128 logements de différents types d'habitat ont été produits à Tanger dont la moitié, soit 3.540, a été réalisée par les opérateurs du social. Aujourd'hui, la demande en logement social augmente à un rythme effréné. L'ambition du secteur est d'arriver à terme à construire annuellement un volume de 4.300 logements pour la seule préfecture de Tanger-Asilah. Un quota déterminé d'ailleurs par l'étude publiée par le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville il y a deux ans. Rappelons-le, le besoin de la région au niveau de ce segment se chiffre à 93.000 unités à l'horizon 2020, soit une moyenne de 7.700 unités par an. Ces perspectives ont abouti jusqu'à présent à la signature de quelque 130 conventions entre le ministère de tutelle et les promoteurs immobiliers dans la région, dont 80 % à Tanger. À l'instar de ces conventions, les promoteurs bénéficient de certaines incitations fiscales, prescrites dans la loi de finances 2013. Ils touchent pour autant les prétendants, à travers des formules de crédit visant la promotion des ventes. C'est le cas par exemple du prêt immobilier Fogarim, qui est un service garanti par la Caisse centrale de garantie (CCG) en faveur des populations à revenus modestes ou non réguliers. Celui-ci propose des modes de financement qui pourraient aller jusqu'à 100% du crédit, à condition de ne pas franchir le seuil du programme, plafonné à 250.000 DH. Notons que les besoins en logements sociaux s'expliquent par la croissance de la population d'une part, et l'existence d'un bon nombre de ménages d'autre part, voulant quitter les résidences de loyer de plus en plus cher, pour accéder à la propriété.