Après Chaouia-Ouardigha, Gharb Chrarda-Béni-Hssen, ou encore l'Oriental et le Souss-Massa-Drâa, c'était au tour de la région de Tadla-Azilal d'accueillir, hier, (mardi 18 juin) le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, pour la signature de son contrat-programme régional (CPR). Jouant sur ses caractéristiques géographiques et climatiques, cette zone du centre partagée entre la plaine de Tadla, le Haut et le Moyen Atlas, entend miser sur l'écotourisme. Ainsi, les investissements seront orientés dans «le développement d'activités de nature dans les zones de montagne et les vallées, et dans la valorisation et la préservation de son patrimoine naturel et culturel, qu'il soit matériel ou immatériel», fait-on savoir auprès du ministère du Tourisme. «L'enjeu pour la région est de se positionner en tant que destination phare de l'écotourisme et du développement durable, tout en mettant en avant une dimension complémentaire en rapport avec son riche patrimoine culturel», poursuit le département de Lahcen Haddad. Pour y arriver, il est prévu d'investir 1, 85 MMDH, dont 85,1 MDH portés par le secteur privé, pour la réalisation de quelques «58 projets visant le développement «produit» de la région». Dans ce portefeuille, on compte 10 projets structurants et 48 projets complémentaires en vue de compléter l'offre touristique et de valoriser les potentialités naturelles et le patrimoine de la région. Le tout permettra, à l'horizon 2020, de mettre sur le marché quelques 5.900 lits supplémentaires, dans l'objectif d'accueillir près de 490.000 touristes et ainsi doubler les recettes touristiques de la région. Azilal se taille la part du lion Le volet «projets structurants» comprend la création du Dino Parc, la mise en valeur des cascades d'Ouzoud et le développement du triathlon à Zaouiat Ahansal. Le programme Biladi en fait partie et prévoit, au niveau de cette région, la création d'un club Biladi à Taghbalout au sein de la Commune d'El Ksiba à Béni Mellal. En outre, il est prévu de construire trois stations vertes aux abords des barrages d'Aït Ouarda, d'Ahmed El Hansali, et de Tachouarit. Quant au volet «projets complémentaires», il est destiné à s'adjoindre à celui structurant. Ces 48 projets seront développés dans le cadre des programmes d'«Eco/développement durable», «Patrimoine et héritage», «Biladi» et «Animations, sports et loisirs». Pour ce qui est de la répartition géographique, la province d'Azilal devrait s'accaparer le gros du lot et bénéficiera de 40 projets pour un investissement global de plus d'1 MMDH, contre 9 pour la province de Béni-Mellal avec une enveloppe estimée à 494 MDH, devant Fkih Ben Saleh, dont la réalisation des 9 projets prévus ne devraient pas excéder 182,5 MDH. Selon le ministère du Tourisme, l'adéquation entre les capacités additionnelles et les besoins en ressources humaines dans la région, estimée à environ 2.270 lauréats à l'horizon 2020, est également programmée dans le cadre de ce CPR. Un système de formation moderne pour accompagner le développement du tourisme de montagne dans la région de Tadla-Azilal figure parmi les projets.