Un créneau tend à se généraliser : les parcs industriels. En l'espace d'une semaine, le feu vert a été donné pour le lancement des travaux de construction de deux nouvelles zones industrielles, promues par des instances étrangères. La dernière en date est celle du parc industriel d'Ouled Salah, développée par la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM), et dont les travaux ont été lancés hier. Le projet s'étale sur une superficie totale de 32 hectares et coûtera un investissement global de près de 177 millions de dirhams. Le parc a une capacité d'accueil de 150 entreprises industrielles, et devrait générer un investissement de 3 milliards de dirhams, dont la moitié en IDE. La création de quelque 8.000 emplois directs et 4.000 indirects est également attendue de ce projet. L'offre proposée se structure en terrains et bâtiments industriels clés en main, locaux commerciaux ainsi que plateaux de bureaux. Le coût de location du mètre carré de terrain est fixé entre 6 et 7 DH par mois. Quant aux locaux industriels «prêts à l'emploi», ainsi que les commerces et infrastructures de bureau, ces tarifs sont, respectivement, de 70 DH/m2/mois et 38 DH/m2/mois. Les Espagnols aussi... Un autre pays européen entretient également des ambitions similaires de créer une zone intégrée d'activités industrielles. Une convention a été signée en effet, en fin de semaine dernière, entre le gouvernement marocain et la société espagnole Développement industriel et technologique Maroc S.A (Ditema), marquant le début des travaux de construction d'un «mégaprojet». L'idée est d'ériger une véritable «ville industrielle», dans la province de Settat. Montant de l'investissement : un milliard de DH, pour un projet qui devrait s'étendre, à terme, sur 382 hectares de terrain collectif concédé à la société par l'Etat marocain, d'après les clauses de la convention. Cette cité industrielle, première dans la région, a la particularité d'intégrer des lieux de travail et de résidence dans un seul et unique espace géographique. La livraison est attendue pour 2013, avec des prévisions d'investissements à générer s'élevant à près de 4 milliards de dirhams, et 3.200 postes d'emplois à créer. Le «locatif» séduit Ouled Saleh est le second parc industriel privé initié par la CFCIM, en partenariat avec le gouvernement marocain, outre celui de Bouskoura. «Ce dernier a atteint un taux de remplissage de 100%. Les demandes affluant de plus en plus, nous avons pris l'initiative d'en créer un autre», déclare Mounir Benyahya, directeur de la Société de gestion et d'exploitation du parc d'Ouled Saleh (SOGEPOS). Le secret de cette réussite, ce responsable le situe au niveau des avantages du locatif. «Cette formule permet aux entreprises étrangères d'économiser leurs fonds propres et de réduire leurs coûts d'implantation», commente le directeur de la SOGEPOS. Un avis partagé chez les représentants de Ditema à Casablanca, qui ajoutent que «le locatif est devenu un véritable atout pour encourager ces implantations, surtout en ces temps de crise», où les entreprises cherchent à dépenser moins, pour vendre plus.