La croissance économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) devrait rebondir en 2010 tout en pâtissant de la faiblesse du crédit et des tensions dans le système financier international, estime le Fonds monétaire international (FMI). La hausse des prix du pétrole et la reprise des flux de capitaux ont amélioré sensiblement les perspectives économiques de la région, qui comprend les principaux exportateurs de pétrole et de gaz, explique le FMI dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales. Le taux de croissance de la région, fortement impacté par la chute des prix des matières premières et la crise financière, repartira à la hausse sans toutefois atteindre son niveau d'avant-crise, juge le FMI. La crise financière de Dubaï, qui avait fait trembler les places financières internationales en novembre, la crise grecque et les turbulences qui traversent la zone euro ont eu «pour l'instant» une portée «limitée», ajoute le Fonds. Les pays non exportateurs de pétrole de la région MENA sont en train de se remettre du ralentissement de 2009, mais la croissance n'y atteint pas le niveau qui serait nécessaire pour faire baisser les forts taux de chômage, selon le rapport. Ces pays, qui incluent la Jordanie, l'Egypte, le Liban, la Syrie et le Maroc, ont néanmoins moins souffert de la crise économique en raison de la faiblesse de leurs échanges économiques et financiers avec le reste du monde. Leur PIB devrait augmenter de 4,1% en 2010 et 4,8% en 2011.