Joshua Asen, cinéaste américain natif de Brooklyn, est devenu depuis quelque temps un «ambassadeur» fervent du hip-hop... marocain. Son récent film documentaire, «I love hip-hop in Morocco», décrit l'expérience vécue de plusieurs musiciens de ce style dans le pays. Joshua Asen a fait la connaissance du Maroc lors d'un séjour après ses études universitaires. Il s'est promené dans la médina de Rabat, le vieux quartier de la ville, émerveillé de voir que les Marocains jouaient du hip-hop aussi bien américain que marocain dans la rue. C'est là qu'il a commencé à s'interroger sur le rôle de cette musique dans la société musulmane et sur sa mondialisation. Il est retourné plus tard au Maroc, dans le cadre d'une bourse d'Etat, en quête de réponses à ses questions.Asen a aidé les artistes à organiser une série de concerts publics gratuits, en recourant à l'appui financier de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat et de Coca-Cola. Son film narre aussi les difficultés qu'il a fallu surmonter pour organiser ces événements. Les concerts ont finalement eu lieu dans trois villes marocaines devant plus de 36.000 spectateurs enthousiastes, comme le révèle le film.«I love hip-hop in Morocco» a été projeté à l'occasion de festivals cinématographiques au Moyen-Orient, en Europe et aux Etats-Unis, car l'auditoire à toucher est encore plus large. Le film continue de faire la tournée des universités. Le département d'Etat vient également d'obtenir les droits de distribution de ce film à une centaine d'ambassades des Etats-Unis dans le monde entier.