Le segment des véhicules utilitaires (VUL) a connu des temps difficiles ces derniers mois. Selon les chiffres de l'Association des importateurs de véhicules automobiles au Maroc (AIVAM), il en a été vendu 16.208 unités tous constructeurs confondus en 2009, soit une baisse de près de 16,5% puisqu'en 2008, le nombre de véhicules utilitaires vendus au Maroc était de 19.406 unités. Ces résultats sont certes causés par un contexte économique de crise mondiale et par l'attentisme observé par les consommateurs qui guettaient la reprise, mais ce début d'année n'a pas arrangé les choses pour autant. En effet, le segment a enregistré pour ce début de 2010, une baisse encore plus prononcée. La régression du nombre de VUL vendus a atteint 24,7% pour le premier trimestre de l'année en cours par rapport à la même période de l'année passée. Au total, seules quelque 3.260 unités ont été mises sur le marché. Cette situation ne semble pas inquiéter les participants au Salon Auto Expo. La plupart d'entre eux estiment que c'est «tout à fait normal» de voir le nombre de ventes baisser pendant les derniers mois qui précédent le Salon. Ceci ne les empêche toutefois pas de rivaliser d'idées pour commercialiser le maximum de leurs véhicules. De l'imagination à revendre C'est ainsi que l'on verra des véhicules aux couleurs d'un transport scolaire ou transformés en ambulances. «Pour ce salon, nous proposons même des véhicules isothermes et frigorifiques», nous explique Zakaria Benyatim, chef du stand Dacia et du groupe Véhicules neufs de la marque. Et d'ajouter, «Nous avons même une offre qui permet aux propriétaires de taxis de renouveler leurs véhicules». Une offre présentée il y a déjà quelque temps aux syndicats de la profession et qui a été bien accueillie. En bref, elle permet d'accéder à une Dacia avec quelques options, telles la direction assistée, les lève-vitres électriques, peinture rouge taxi, ... au prix d'un Dacia basique, soit 87.600 DH TTC. À cela s'ajoutent des facilités de paiement et des offres de financement. «Depuis l'ouverture du Salon, nous avons reçu une trentaine de commandes pour l'offre taxi», avance fièrement Benyatim. Il faut dire qu'avec ces véhicules «customisés», le constructeur fait d'une pierre deux coups. D'un côté, il participe ne serait-ce que partiellement au renouvellement du parc roulant de taxis. De l'autre, il dope ses ventes de VUL. Cette rivalité ne concerne cependant pas tous les modèles. Certains, à l'image du Renault Kangoo ne sont pas exposés sur le stand du constructeur. «Pourquoi exposer un modèle qui se vend tout seul ?», nous demande un commercial de la marque.