CPS de l'UA: le Maroc condamne fermement tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes    Aziz Akhannouch s'entretient avec la Première ministre de la République Démocratique du Congo    La frégate Tarik Ben Ziyad et un hélicoptère Panther ont participé à des exercices d'ampleur avec la marine italienne    Le Maroc avance vers une transformation juridique digitale    Xinhua. Ce que SAR le Prince Hériter Moulay El Hassan et le Président Xi Jinping se sont dits à Casablanca    Participation active du Maroc au Conseil Exécutif de l'ONU-Tourisme    ESCA Ecole de Management classée première business school au Maroc    Feuille de route du commerce extérieur 2025 : la première rencontre de concertation régionale tenue à Agadir    Devant Pedro Sánchez, Carlos Tavares n'a pas mâché ses mots : «Le secteur automobile européen est un chaos bureaucratique et devrait s'inspirer du Maroc»    Démarrage des travaux de transformation des nœuds autoroutiers de Ain Harrouda et de Sidi Maarouf    World Travel Awards 2024. La Tanzanie, sacrée meilleure destination touristique mondiale pour les Safaris    Nigeria. L'économie s'en sort malgré l'inflation    Le Roi du Maroc appelle à un cessez-le-feu immédiat en Palestine    Maroc-Espagne : Le groupe terroriste démantelé posait «une véritable menace»    LDC UEFA. J5/ Le City victime d'une remontada; le Bayern se relance ; Arsenal, Atletico et Leverkusen prolifiques    LDC CAF.J1 / L'AS FAR en tête du groupe B    CCAF .J1: La RSB entre en lice ce soir    Afrique du Sud. la criminalité explose    Les prévisions du mercredi 27 novembre    Saisie de dizaines d'animaux sauvages et reptiles à Marrakech et Nador: trois arrestations    Gestion des déchets ménagers: La Banque mondiale approuve un nouveau programme de 250 millions de dollars    La préfecture de police de Kénitra se dote d'une salle de commandement ultramoderne    Accidents de la circulation: 30 morts et 2.663 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    EU dodges question on Morocco relations after CJEU ruling    Spain cautious about Sahara airspace control shift to Morocco    Festival international du film du Caire : Mohamed Khouyi rafle le prix du meilleur acteur    Rabat : Clôture en apothéose de la 11ème édition du Festival Visa For Music    ONDA : hausse de près de 30% du trafic des passagers à Essaouira-Mogador    Après le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Eric Zemmour pulvérise l'Algérie : «Le Maroc incarne ce que ce pays, terre à coloniser depuis toujours, n'est pas : un véritable royaume avec une histoire»    CPI : Un rescapé de l'holocauste «antisémite» ?    Etats-Unis ; Trump veut imposer des droits de douane à la Chine, au Canada et au Mexique    En attendant un cessez-le-feu : Le Hezbollah cible des bases israéliennes au Golan occupé    ASFIM : hausse à 658,51 MMDH de l'actif net des OPCVM sous gestion    Bourita s'entretient à Cascais avec son homologue portugais    Aziz Akhannouch reçoit Suminwa Tuluka Judith, Premier ministre de la RDC    Le maillot du Raja et la carte du Maroc au cœur de débats    CAN U20 : L'Egypte rejoint le Maroc après avoir battu la Tunisie    Un quotidien espagnol loue le charme de Chefchaouen "la ville aux mille nuances de bleu"    Sept artistes-photographes explorent l'identité féminine marocaine    Dérive Casablancaise : L'art prend le large    Festival international du Fayoum : deux films marocains en lice    La famille royale en balade dans les rues de Paris    En visite privée à Paris, le souverain chérifien affiche une allure épanouie qui vient couronner les succès diplomatiques du Maroc    Le parquet antiterroriste algérien soupçonne Boualem Sansal d'être «un agent d'influence» au service du Maroc    La police espagnole loue la coopération sécuritaire avec le Maroc    Ligue des champions: Brest toujours au sommet, le PSG, City et le Real sommés de réagir    Dopage. 6 ans de suspension pour l'athlète Kényane Anyango    Taznakht : Clôture en beauté pour le Festival du tapis d'Aït Ouaouzguit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Si les pouvoirs publics veulent qu'on devienne importateurs, nous le ferons »mamoun marrakchi
Publié dans Les ECO le 16 - 11 - 2009

Les Echos : Vous attaquez la SNEP pour avoir voulu profiter d'une position privilégiée en demandant au ministère du Commerce et de l'industrie de mettre en place une clause de sauvegarde. Quel en sera concrètement l'impact sur la corporation des plasturgistes ?
Mamoun Marrakchi : Nous n'avons jamais parlé de position privilégiée. Nous avons toujours tenu un seul discours : pour le développement industriel du pays, il est nécessaire que les matières premières, essentiellement le PVC, subissent des droits de douane qui nous permettent de faire face à une concurrence exercée sur le marché marocain de la part de pays au profit desquels le Maroc pratique des droits de douane nuls. Il est impossible de fabriquer des produits au Maroc alors que les matières premières subissent des droits de douane à 10 %, alors que les produits finis sont exonérés. Nous disons que le maintien de la situation actuelle qui garantit des droits de douane à 10 %, abstraction faite d'une éventuelle application d'une clause de sauvegarde qui imposerait une augmentation des droits de douane, ne permet pas le développement industriel dans la filière du PCV.
Les patrons de la SNEP disent qu'ils sont en droit de demander une clause de sauvegarde...
C'est un droit de tout un chacun de se défendre et de défendre sa position. Nous défendons la nôtre, celle des professionnels de la plasturgie qui sont transformateurs de matière plastique. La SNEP, de manière tout à fait cohérente, défend les siens.
Comment réagissent les pouvoirs publics à votre demande ?
Ils nous écoutent. Ils doivent certainement écouter la SNEP aussi. À eux de prendre une décision et d'arbitrer dans le dossier. Nous ne savons pas s'ils sont favorables à notre demande ou pas. En tout cas, ils ne nous ont informés de rien jusqu'à présent.
La SNEP ayant déposé sa requête en août dernier, vous avez accusé du retard avant de réagir. Pourquoi ?
Nous avions un mois pour répondre. Cela correspondait aux vacances et à l'approche du ramadan. Il était donc impossible de répondre dans les délais qui nous étaient impartis. Nous avons demandé une première puis une deuxième prorogation pour construire notre dossier de réplique. Cela nous a été accordé, ce qui explique la date à laquelle nous avons constitué notre dossier de réplique.
Vous ne semblez tout de même pas pressés de corriger la situation.
Il y a un démantèlement planifié par la réforme tarifaire qui concerne le chapitre 39 et la réforme tarifaire de la loi de finances 2009, qui sera probablement reconduite en 2010. Le démantèlement tarifaire du PVC est donc programmé et organisé. Nous ne demandons que son application. Nous comprenons que la SNEP veuille se développer davantage, mais pas aux dépens des transformateurs qui devront supporter davantage de droits de douane.
Supposons que la SNEP gagne la bataille. Quel serait pour vous le scénario catastrophe ?
Je ne sais pas si on peut parler de bataille. Je ne sais non plus si on peut parler de scénario catastrophe. Il n'y aura qu'une continuation de la sous-industrialisation du pays dans le secteur de la transformation du PVC
Concrètement, qu'adviendra-t-il des opérateurs ?
Certains ont déjà disparu. Le bilan est catastrophique. Aujourd'hui, 80 % de la production de la transformation du PVC consiste en des sociétés qui fabriquent des tubes, par essence volumineux et difficiles à importer. Dans les autres pays tels la Tunisie, l'Egypte et la Turquie, cela ne représente pas plus de 50 %. Parce qu'il est impossible de les concurrencer, étant donné qu'ils ne paient pas de droits de douane. Maintenant, si les pouvoirs publics veulent qu'on se transforme en importateurs nets, en commerçants, nous le ferons, si les choses ne s'arrangent pas. On ne peut pas décider de la signature d'un accord de libre-échange d'un côté et du maintien des droits de douane sur les matières premières d'un autre côté. C'est complètement aberrant. C'est à cette cohérence que le gouvernement doit s'atteler. En janvier 2010, il est prévu que les droits de douane sur le PVC baissent à 5 %, puis à 2.5 % en janvier 2011. On ne demande rien d'autres que l'application de ces mesures.
Cela sauvera-t-il toute une industrie de transformation ?
Sauver, peut-être pas. Cela permettra un développement industriel, la création d'emplois. Le retour au Maroc de certaines sociétés qui ont mis la clé sous le paillasson. Aujourd'hui, nous avons des fabricants de profilés PVC dans l'incapacité de produire, vu que la concurrence exercée par les produits en provenance d'Egypte est dévastatrice, car ne subissant pas de droits de douane sur les intrants.
Y a-t-il une opportunité pour qu'un nouvel opérateur de production de PVC se lance au Maroc ?
Il faut savoir que le PVC est un sous-produit du pétrole. Pour s'y lancer, il faut absolument être adossé à un opérateur pétrolier ou à un raffineur. C'est le cas notamment des usines basées au Moyen-Orient. Il faut aussi que cette usine dispose d'une capacité située entre 300 000 et 500 000 tonnes pour qu'elle soit rentable, d'où la difficulté.
Votre prochain rendez-vous avec le ministre du Commerce et de l'industrie ?
Nous attendons qu'on nous appelle. Nous allons par ailleurs être reçus très prochainement par le Conseil de la concurrence que nous avons saisi il y a quelques jours de cela.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.