Marchés russe, allemand et britannique sont au cœur des rencontres entre la tutelle et les professionnels. La création d'une ligne Moscou-Agadir, via Marrakech, est à l'étude. En cette fin d'année morose pour le secteur touristique, les professionnels préfèrent d'ores et déjà réfléchir aux actions à entreprendre pour l'année en venir. C'est dans ce contexte qu'une rencontre s'est tenue ce lundi 21 décembre à Rabat entre le ministre de tutelle, Lahcen Haddad, et plusieurs parties prenantes du secteur avec pour ordre du jour les possibilités de développement du marché russe. Le président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), Abdellatif Kabbaj, le directeur général de l'ONMT, Abderrafie Zouiten, le directeur général de l'Office national des aéroports, Zouhair Mohammed El Aoufir, le président du Conseil régional du tourisme de Marrakech, Hamid Bentahar, le président de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH), Lahcen Zelmat, ainsi qu'un représentant de Royal Air Maroc, étaient ainsi réunis aux côtés du ministre. Une proposition de création d'une ligne Moscou-Marrakech-Agadir, vivement soutenue par les opérateurs touristiques, a été soumise à la RAM. Cette dernière est en train d'étudier cette possibilité mais ne promet rien. Le marché russe, avec ses 15 millions de touristes à l'étranger chaque année, est encourageant. Reste qu'il sera difficile à conquérir. «Les touristes russes veulent des séjours pas chers et réclament des subventions», explique un opérateur. «Nous avons besoin de la clientèle russe en hiver, pas en été», confie un autre, soulignant que la réunion arrive peut-être trop tard par rapport à la saison. Priorité sur les marchés allemand et britannique D'abord dédiée au marché russe, la réunion n'a pas manqué d'aborder d'autres questions. Les professionnels ont ainsi profité de cette rencontre pour rappeler leurs doléances : davantage d'aérien, davantage de promotion à destination des marchés émetteurs porteurs, notamment allemand et britannique, et des subventions pour encourager les tour-opérateurs étrangers. Une autre réunion est d'ores et déjà programmée pour la semaine prochaine. Elle portera justement sur les marchés allemand et britannique qui se portent plutôt bien en cette fin d'année. Pour l'instant, rien n'est prévu à destination du marché français. De nombreux professionnels confient en effet préférer temporiser, compte tenu du contexte sécuritaire.