La pénalisation des sollicitations sexuelles en ligne et du tourisme sexuel impliquant des mineurs, constitue l'un des axes de la politique publique en matière de protection de l'enfance, conformément à la Convention européenne sur la protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels, également appelée "la Convention de Lanzarote" , a indiqué la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement sociale, Bassima Hakkaoui. Intervenant lors d'un atelier sur la protection des enfants sur Internet, organisé dans le cadre de la mise en exécution des politiques publiques intégrées de protection de l'enfance dans son volet lié aux mesures de protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels sur le Net, la ministre a exposé une série de mesures contenues dans la politique publique en ce sens, notamment l'obligation pour les secteurs des technologies de l'information, de la communication, du tourisme et des voyages de dénoncer les infractions à ce sujet et d'assurer la protection de la vie privée et des données personnelles sur Internet. La politique publique de protection de l'enfance repose également sur la mise en place de dispositifs territoriaux intégrés pour la protection de l'enfance garantissant l'implication du secteur privé dans la prévention, à travers des partenariats avec les fournisseurs des services Internet et les agences de communication, en vue de renforcer la protection des mineurs contre l'exploitation et le développement de programmes et d'applications informatiques pour un accès sécurisé des mineurs à Internet, ainsi que l'adoption par le secteur touristique du Code de protection des enfants contre l'exploitation sexuelle, outre l'implication des médias dans les programmes d'information et de sensibilisation aux droits des enfants. Dans le cadre de la promotion des critères sociaux de protection, la ministre a relevé que la politique publique propose la mise en place de partenariats public-privé et la conception de programmes éducatifs sur la non-discrimination, la lutte contre la violence et la sensibilisation à l'exploitation électronique. Ces mesures traduisent toutes les recommandations issues des premières assises nationales sur la protection de l'enfance, organisées les 14 et 15 avril 2014 par le ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, concernant le rôle des entreprises aussi bien industrielles que du domaine des voyages ainsi que les fournisseurs des services Internet et des communications, les institutions médiatiques, dans le domaine de la prévention et la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants dans les moyens de communication modernes. Elles traduisent aussi les recommandations du comité des droits de l'enfant lors de la réunion tenue à l'occasion de la présentation par le Maroc des 3è et 4è rapports périodiques sur l'application des dispositions de la convention relative aux droits de l'enfant et ses protocoles additionnels. Cet atelier s'inscrit dans le cadre du processus de préparation par le ministère, avec le soutien de l'Unicef et en collaboration avec l'ensemble des secteurs gouvernementaux concernés, du programme exécutif de la politique publique intégrée pour la protection de l'enfance au Maroc, qui a été élaboré en juin dernier par le comité interministériel chargé du suivi de l'exécution des politiques et des plans nationaux dans le domaine de la promotion des conditions de l'enfance et de sa protection. Cet atelier, organisé à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits de l'enfant (20 novembre), vise à s'arrêter sur la situation actuelle de la protection des enfants sur Internet au Maroc et à s'informer des conventions internationales dans le domaine de la protection de l'enfance sur Internet. Prennent part à cet atelier les différents acteurs impliqués dans la protection de l'enfant sur Internet, notamment des représentants de départements gouvernementaux, d'institutions nationales et internationales, du secteur privé et de la société civile.